Fuites dans l’armée allemande : Le Kremlin dénonce «l'implication directe» de l'Occident en Ukraine
La diffusion d’un enregistrement dévoilant une conversation entre officiers de l’armée de l’air allemande met en avant les lacunes du gouvernement en matière de sécurité, selon des médias d’outre-Rhin et américains.
En fait, des médias russes ont diffusé vendredi 1er mars 2024 un enregistrement de hauts gradés allemands discutant d’une livraison d’armes à l’Ukraine en vue de frappes sur la Crimée. Ces dernières heures, Berlin et le Kremlin ont réagi à cette fuite.
Quarante minutes d’enregistrement ont suffi à provoquer des jours de scandale. Diffusé sur les réseaux sociaux vendredi 1ᵉʳ mars par le média de propagande russe Russia Today, un document audio dévoile l’intégralité d’une conversation entre officiers de l’armée de l’air allemande, notamment autour de la livraison de missiles à longue portée Taurus en Ukraine. Réalisé par des "espions russes", cet enregistrement révèle "des détails classifiés sur l’implication occidentale" à Kiev, souligne le Wall Street Journal, un quotidien conservateur américain.
Moscou dénonce
L’affaire ne désenfle pas depuis vendredi. Après que les médias russes ont révélé un enregistrement sonore impliquant de hauts responsables militaires allemands au contenu sensible, Moscou dénonce ce lundi 4 mars 2024 « implication directe » de l’Occident dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine. Dans le même temps, les agences de presse russes ont annoncé la convocation de l’ambassadeur d’Allemagne en Russie, Alexander Graf Lambsdorff, au ministère russe des Affaires étrangères. Avant que Berlin ne démente cette information ce lundi, en fin de matinée.
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Un document sensible
Le fichier audio de 38 minutes a été rendu public sur les réseaux sociaux russes le vendredi 1er mars 2024. Margarita Simonyan, rédactrice en chef de la chaîne d’État russe RT, est la première à l’avoir publié.
Dans cette conversation, datée au 19 février, on entend plusieurs officiers allemands de haut rang parler notamment de l’hypothèse de la livraison à Kiev de missiles à longue portée Taurus, de fabrication allemande, et de ce qui serait nécessaire pour permettre aux forces ukrainiennes de les utiliser, révèle l’AFP. En particulier, l’option de frappes visant le pont de Crimée reliant la péninsule de Kertch et le territoire russe.
