Fusillade à Paris: Les premiers éléments de l'enquête confirme le mobile raciste de la fusillade
On rappelle que la fusillade vendredi à Paris fait trois morts et c’est produite à proximité d'un centre culturel kurde.
L’enquête en cours semble confirmer un mobile raciste de l’auteur mais qui n'établit toutefois aucun lien entre le suspect et une organisation extrémiste.
Lors de ses auditions l'homme de 69 ans aurait reconnu avoir développé une "haine des étrangers devenue complètement pathologique" après avoir été victime d'un cambriolage à son domicile en 2016.
Il se décrit comme étant quelqu’un de dépressif et suicidaire et déclare avoir "toujours eu envie d’assassiner des migrants, des étrangers, depuis ce cambriolage", selon le communiqué diffusé par le parquet.
L'auteur de la fusillade a ouvert le feu successivement sur une femme et deux hommes présents devant le centre culturel kurde situé 16 rue d’Enghien, dans le 10ème arrondissement de Paris. Les deux sont décédés sur le coup, précise le parquet.
La troisième victime est décédée après s’être réfugiée dans un restaurant kurde situé de l’autre côté de la rue.
L'auteur de l'attaque a poursuivi son chemin jusqu’à un coiffeur-barbier où il a blessé trois hommes par balles, ajoute le parquet, précisant que les trois étaient désormais hors de danger.
Le tireur, de nationalité française, a été maîtrisé et désarmé par l'une des victimes dans le salon de coiffure avant d'être interpellé par la police en possession d'une arme de poing et de munitions.
Parmi les victimes Cinq sont de nationalité turque, la sixième est de nationalité française.
Avant l'attaque de la rue d'Enghien, l'homme a déclaré lors de son audition s'être d’abord rendu tôt le matin à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), muni de son arme pour commettre des meurtres sur des étrangers.
Il aurait renoncé en raison du peu de monde présent à cette heure.
Lors d'une perquisition au domicile de ses parents, où il vivait, l'examen d'un ordinateur et d'un téléphone n'ont révélé aucun lien avec une idéologie extrémiste, précise la procureure.
Des responsables de la communauté kurde avait considéré vendredi qu'il s'agissait d'un attentat terroriste.
Mais le tueur était connu de la justice , en 2017 il fut condamné à six mois de prison avec sursis pour détention d'arme prohibée, et en juin dernier à un an de prison pour des faits de violences avec arme commis en 2016.
Il avait été en outre mis en examen depuis le 13 décembre 2021 pour des chefs de "violences avec arme, avec préméditation et à caractère raciste" après avoir blessé à l'arme blanche deux réfugiés soudanais dans un camp de migrants à Paris.
Placé en détention provisoire dans cette affaire, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 12 décembre.
Il a été hospitalisé samedi à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, son état de santé n'ayant pas été jugé compatible avec une poursuite de sa garde à vue.
Suite à cela une manifestation de soutien aux victimes à l'appel d'organisations kurdes s'est déroulée samedi dans la capitale. Elle a donné lieu à des heurts débouchant sur 11 interpellations.
Nous rapporte taboolanews.