Fusillade à Paris : l'identité des victimes de la rue d’Enghien dévoilée, qui sont-ils ?
Deux hommes et une femme ont perdu la vie, ce vendredi, dans une fusillade survenue dans le Centre culturel kurde, sise le Xe arrondissement parisien.
Selon les informations communiquées par le Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF), les victimes étaient tous membres de la communauté kurde.
Parmi les victimes figure un célèbre chanteur kurde, en l'occurrence Mîr Perwer. Le CDKF avait annoncé vendredi soir que l’une des personnes décédées lors de l’attaque était un artiste kurde reconnu comme réfugié politique et « poursuivi en Turquie pour son art ».
Présente au moment de l’attaque, la journaliste et activiste kurde, Selma Akkaya, avait précisé à l’AFP qu’« un célèbre chanteur kurde » se trouvait parmi les blessés.
Les deux autres victimes ont également été identifiées selon le CDKF.
Il s’agit d’Abdulrahman Kizil, un « citoyen kurde ordinaire » qui fréquentait « quotidiennement » l’association, et d’Emine Kara, une responsable du Mouvement des femmes kurdes en France.
Leurs identités ont été confirmées par une source policière. Emine Kara était la responsable du Mouvement des femmes kurdes
Emine Kara avait fait une demande d’asile politique « rejetée par les autorités françaises », a affirmé vendredi le porte-parole du mouvement, Agit Polat, devant la presse.
Une « odieuse attaque »
La communauté kurde a appelé à un rassemblement ce samedi à midi, au niveau de la place de la République à Paris. Des heurts ont eu lieu durant la manifestation.
Pour sa part, la Première ministre Élisabeth Borne a condamné les faits et dénoncé un « acte odieux », tandis que le président de la République, Emmanuel Macron, a évoqué, quant à lui, une « odieuse attaque » contre « les Kurdes de France ».
Une enquête a été ouverte des chefs d’assassinat, homicides volontaires et violences aggravées. Les investigations ont été confiées à la section antiterroriste de la brigade criminelle.
Le principal suspect, William M., a été arrêté vendredi matin à Paris après l’attaque. Âgé de 69 ans, il est connu des services de police et a revendiqué des motivations « racistes ».
Déjà arrêté il y a un an pour avoir attaqué des migrants, il a quitté la prison en date du 12 décembre dernier.
Il avait été arrêté pour tentative d’homicide volontaire et violences aggravées après avoir attaqué avec un sabre un camp de migrants en décembre 2021. Selon LeParisien.