Assemblée nationale : la gauche fustige la référence à l'Algérie française du doyen RN
Moment «gênant», député «heurté», «dégoût»:
plusieurs élus de la coalition de gauche Nupes ont fustigé mardi 28 juin la référence à l'Algérie française dans le discours inaugural du doyen RN de l'Assemblée nationale José Gonzalez, en ouverture de la nouvelle législature.
Dans une brève allocution, l'élu des Bouches-du-Rhône, pied-noir né à Oran, a évoqué sa terre natale à laquelle il a été «arraché». «J'ai laissé là-bas une partie de ma France», à l'indépendance de l'Algérie en 1962, a-t-il affirmé, s'interrompant un instant sous le coup de son émotion.
L'écologiste Julien Bayou s'est dit «heurté», même si le doyen a été «prudent et a évoqué son cas personnel». «C'est vraiment problématique. Nous, on n'a pas applaudi». Sur Twitter, la députée écologiste Sabrina Sebaihi a fustigé un «jour de honte». «Avec une telle banalisation, jusqu'où ira-t-on ?». «Horreur et dégoût», a lancé son collègue LFI Thomas Portes. «C'était assez gênant», a aussi jugé le socialiste Olivier Faure devant la presse.
La députée Sandrine Rousseau a également réagi. «José Gonzalez a parlé de la guerre d'Algérie avec nostalgie. Ce discours n'avait pas lieu d'être dans l'hémicycle», dénonce la députée Nupes au micro de LCP.
«Nous saluons les résistants et les indépendantistes algériens qui ont fait en sorte que la colonisation s'arrête», souligne-t-elle, selon Le Figaro.