G7: Taïwan et l'Ukraine au menu des discussions des chefs de la diplomatie au Japon
Les chefs de la diplomatie des pays du G7 sont arrivés ce dimanche 16 avril dans la petite station montagnarde japonaise de Karuizawa pour des discussions sur la pression croissante de la Chine sur Taïwan et le conflit en Ukraine.
Le G7 a régulièrement mis en garde Pékin contre toute tentative de changement par la force du statu quo concernant Taïwan et certains de ses membres tirent à nouveau la sonnette d'alarme.
D’ailleurs les auditions des chefs du renseignement américain devant le Sénat le soulignent, rapporte RFI.
Ballet diplomatique au Japon. Les chefs de la diplomatie des 7 pays les plus industrialisés succèdent aux ministres de l'Environnement et de l'Energie avec un copieux ordre du jour : armées, espace, technologies, cybersécurité, influence… tous ces domaines sont sujets d’inquiétude selon Washington, et plus globalement, le monde entier.
Selon les renseignements américains, Pékin accélère le développement de ses moyens stratégiques afin d’avoir, d’ici 2027, une armée susceptible de dissuader les Etats-Unis en cas d’invasion de Taïwan.
Alors que la Chine a mené le week-end dernier des manoeuvres militaires autour de Taïwan, simulant des attaques et un blocus de l'île, la sécurité du détroit et de l’île sont au centre des discussions géopolitiques mondiales.
Lors des discussions du G7, il s'agira « de s'assurer comment être tous pleinement alignés sur une approche concertée et commune » vis-à-vis de Pékin.
Si les propos du président français Emmanuel Macron sur la nécessité d'une autonomie stratégique de l'Europe face aux États-Unis ont quelque peu secoué en Europe et outre-Atlantique, la ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock qui était à Pékin en fin de semaine, a quant à elle déclaré qu’une escalade militaire dans le détroit de Taïwan serait un scénario catastrophe pour le monde entier. Pour Antony Blinken, qui a fait escale à Hanoï, avant d'arriver au Japon, tout doit être mis en oeuvre pour contrer la montée en puissance de la Chine dans la région de l'Indo-Pacifique.
Selon les renseignements américains, Pékin serait en train d’intensifier ses efforts pour façonner le discours public américain, notamment en essayant d’infléchir l’opinion publique sur des questions sensibles ou de souveraineté, telles que justement, Taïwan, ou encore le Xinjiang, le Tibet et Hong Kong, et en faisant pression sur les opposants politiques.
Enfin, en matière de cybersécurité et de cyberespionnage, les Etats-Unis estiment que la Chine représente la menace la plus étendue et active.