Gabon-crise post-électorale : crainte d'une nouvelle crise au lendemain des élections
Au lendemain de vote au Gabon, la compilation des résultats est en cours, après une triple élection, samedi, à savoir présidentielle, législatives et locales.
Au lendemain de vote au Gabon, la compilation des résultats est en cours, après une triple élection, samedi, à savoir présidentielle, législatives et locales. Journée difficile, samedi, où le scrutin a connu de nombreux retards et dysfonctionnements. La situation politique s’est tendue en cours de journée.
Samedi, jour du vote, le principal candidat de l'opposition, Albert Ondo Ossa a accusé le pouvoir de fraudes et, en fin de journée, le gouvernement a annoncé une coupure immédiate d'internet et un couvre-feu à partir de ce dimanche soir, 19h00, jusqu'à 6h00 du matin.
En milieu d’après-midi de ce dimanche 27 août, l’ambiance était calme. Taxis et véhicules circulaient, les gens qui étaient à l'église sont rentrés chez eux. La circulation a faibli au fil de la journée, et les rues sont ce dimanche soir beaucoup moins animées que d'habitude, selon des habitants.
Selon plusieurs témoignages, la présence policière était un peu plus visible. Des forces de l'ordre ont été déployées dans certaines stations-service. Au carrefour Rio, bien connu pour être un foyer de contestation, deux véhicules anti-émeutes et un anti-incendie étaient sur place. Des forces de l'ordre étaient aussi présents au PK9, au PK12, à Nzeng Ayong ou encore au rond-point de la démocratie. Déjà samedi soir, des barrages ont commencé à apparaître, durant la nuit, en certains endroits.
Dans le dispositif, on retrouve souvent un camion anti-émeutes équipé d'un canon à eau, des forces de l'ordre avec matraque, casque à visière ou encore masque à gaz. « Ce sont des manœuvres d'intimidation, pour effrayer et dissuader les gens de sortir », indique un opposant.
Parmi la population, certains habitants que nous avons contactés ne cachent pas leur appréhension. Ils craignent particulièrement l'annonce des résultats et une nouvelle crise post-électorale, selon RFI.