Gabon : Une transition démocratique renforcée par le renoncement du Général Oligui Nguema à la présidentielle de 2025
Le 26 décembre 2024 restera marqué comme une étape clé dans le processus de transition démocratique au Gabon.
Dans une déclaration officielle qui a captivé l’attention nationale et internationale, le Général Brice Oligui Nguema, président de la transition depuis le coup d’État d’août 2023, a annoncé qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle de 2025.
Ce geste, à la fois fort et symbolique, s’inscrit dans une volonté affichée de garantir une transition démocratique crédible et transparente.
Un engagement clair pour la démocratie
« Mon rôle est de préparer le pays à des élections libres et transparentes, et non de participer à la compétition électorale ».
Dans son allocution, le Général Oligui Nguema a clarifié sa position : « Mon rôle est de préparer le pays à des élections libres et transparentes, et non de participer à la compétition électorale. » Cette déclaration réaffirme l’engagement des autorités de transition à respecter leur mandat initial, à savoir restaurer l’ordre constitutionnel et renforcer les institutions nationales.
Plutôt que de céder à des ambitions personnelles, le Général a choisi de privilégier l’intérêt supérieur de la nation, une décision rare dans des contextes similaires à travers le continent.
Contexte historique et enjeux actuels
Cette annonce intervient dans un climat politique délicat, marqué par l’instabilité qui a suivi le coup d’État de 2023. Ce dernier avait mis fin au régime d’Ali Bongo Ondimba, en place depuis près de 14 ans.
Depuis, le gouvernement de transition s’est attelé à réformer en profondeur le système électoral et institutionnel du pays, avec pour objectif de jeter les bases d’une gouvernance démocratique durable.
Le renoncement du Général Oligui Nguema à la course présidentielle pourrait être perçu comme une mesure pour restaurer la confiance, non seulement parmi les Gabonais, mais aussi auprès des partenaires internationaux. Ces derniers, souvent sceptiques face aux intentions des dirigeants de transition, pourraient voir dans ce geste une preuve concrète de bonne foi.
Un exemple à suivre ?
Le Général Oligui Nguema rejoint ainsi le cercle restreint des leaders de transition en Afrique ayant opté pour une neutralité électorale, un choix souvent salué pour son impact positif sur la stabilité et la crédibilité des processus démocratiques.
À l’image de figures similaires au Mali ou au Burkina Faso, cette posture renforce l’idée que des autorités de transition peuvent réellement travailler à l’intérêt général sans chercher à s’éterniser au pouvoir.
Regard vers l’avenir
Toutefois, les défis restent nombreux. La mise en œuvre des réformes institutionnelles annoncées sera déterminante pour l’avenir politique du Gabon. La crédibilité des élections prévues en 2025 dépendra de la capacité des autorités de transition à garantir un processus inclusif, transparent et libre de toute influence.
La communauté internationale, qui observe de près l’évolution de la situation, pourrait intensifier son appui si elle perçoit des avancées concrètes. Cela inclut un soutien technique pour l’organisation des élections et une assistance financière pour accompagner les réformes.
Un message d’espoir
En prenant cette décision, le Général Oligui Nguema adresse un message d’espoir au peuple gabonais. Son renoncement à la présidentielle de 2025 pourrait marquer un tournant vers une gouvernance plus respectueuse des aspirations démocratiques.
Reste à savoir si les promesses de transition se traduiront en actions tangibles, permettant au Gabon de tourner définitivement la page de l’instabilité politique pour embrasser un avenir plus serein.
Par Olivier d’Auzon