Le gaz algérien en 2021 : énergie indispensable pour l'Europe, source de revenus primordiale pour l’Algérie
En Algérie, la hausse des prix du gaz dans les marchés internationaux, en 2021, a apporté une bouffée d’oxygène à l’économie de ce pays stable qui avance à pas sûrs vers le développement et la prospérité.
Malgré la baisse des investissements étrangers dans le secteur énergétique algérien au cours des 3 dernières années, 2021 était une année de l’énergie par excellence pour l'Algérie, selon des experts en économie.
La crise de gaz en Europe a fait le bonheur du secteur énergétique en Algérie, ce qui lui a permis de revenir sur le marché européen en tant que partenaire stratégique et sûr pour ses partenaires de la rive du Nord.
Dans ce sens, l'Algérie s’est penchée en 2021 sur l’exploration des ressources minières notamment l'or et le phosphate.
Il s’agit d’un atout entre les mains des autorités algériennes pour se débarrasser de la dépendance aux hydrocarbures, expliquent des experts.
Dans ce décryptage, le site d’actualité Al-Ain News jette la lumière sur l’état du secteur énergétique en Algérie au cours de l'année 2021.
Le gaz algérien sortira-t-il l’Europe de la crise?
La crise du gaz en Europe a permis à l'Algérie de réapparaitre comme l'un des plus grands et des plus importants fournisseurs et « sauveurs » du vieux continent du spectre de l'hiver terrifiant, et s'est déclarée prête à répondre à toute demande supplémentaire de gaz liquéfié pour ses clients européens.
L'Algérie a également confirmé sa "pleine disponibilité" à assurer des approvisionnements en gaz pour le marché espagnol, avec sa capacité à augmenter le volume de ses exportations, et ce malgré la concurrence féroce sur le marché européen avec les Etats-Unis et la Russie.
L'Algérie se préparera l'année prochaine à augmenter ses exportations de gaz naturel vers l'Europe à travers ses cinq canaux qui la relient au vieux continent.
Alger a fait part de son intention d’augmenter de plus de 30 % sa part sur le marché européen du gaz dans l’avenir proche.
D'autre part, les exportations algériennes de pétrole et de gaz ont enregistré une hausse importante, s'élevant à 24 milliards de dollars au cours des 10 premiers mois de cette année, soit une augmentation de 15 milliards de dollars par rapport à 2020, soit 15 %.
Les exportations de l'Algérie se sont élevées à 121 millions de tonnes d'équivalent pétrole, dont 77 milliards de mètres cubes de gaz naturel, alors que les recettes du pays provenant des exportations de gaz et de pétrole atteindront 33 milliards de dollars d'ici la fin de cette année, selon les chiffres et prévisions officiels.
L'Algérie fournit à l'Europe 30% de ses besoins en gaz. L'Italie se classe première avec 60 %, suivie de l'Espagne avec 20 %, puis la France avec 12%, le Portugal quatrième avec 6 % et la Slovénie cinquième avec 1 %.
L'Algérie occupe la 11e place mondiale en termes de réserves de gaz naturel conventionnel estimées à environ 159 000 milliards de pieds cubes, alors qu'elle dispose de réserves prouvées de pétrole conventionnel d'environ 12,2 milliards de barils, dont 3,9 dans le champ pétrolier de Hassi Messaoud (sud algérien).
Exploitation des mines
En 2021, l'Algérie a apporté d'importants amendements à la "Loi sur les mines" dans le but de stimuler les investissements locaux et étrangers, et de l'ouvrir aux opérateurs économiques.
Les amendements portent sur plusieurs aspects - selon le ministre de l'Énergie et des Mines Mohamed Arkab - citant "la simplification des procédures d'obtenir les autorisations nécessaires pour explorer et exploiter les ressources minières en Algérie".
"Il s’agit également de la réduction du délai d'étude des dossiers liés à l'obtention des permis d'exploration et d'exploitation des richesses minières avec la mise en place de la numérisation et d'autres moyens technologiques pour donner suite aux demandes", a indiqué Mohamed Arkab.
« Des incitations financières et fiscales et des mesures plus attractives au profit d'investisseurs algériens ou étrangers dans le cadre de projets de partenariat ont été également introduit à cette loi», a-t-il dit.
Le ministre algérien de l'Energie et des Mines a aussi souligné que la nouvelle loi portait une « vision claire» pour tous les projets que l'Algérie aspire à concrétiser.