Gaza : 26 pays de l’UE sur 27 réclament une « pause humanitaire immédiate »
Cette demande, que la Hongrie n'a pas reprise à son compte, signifie un "arrêt des combats" afin de permettre ensuite un cessez-le-feu durable, a expliqué le chef de la diplomatie européenne
Vingt-six pays sur les 27 de l’UE ont réclamé lundi une « pause humanitaire immédiate » à Gaza, au moment où l’armée israélienne dit préparer une offensive dans le sud du territoire palestinien où le groupe du Hamas est au pouvoir, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Cette demande, que la Hongrie n’a pas reprise à son compte, signifie un « arrêt des combats » afin de permettre ensuite un cessez-le-feu durable, a expliqué M. Borrell lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne.
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La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 combattants armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les combattants ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages. Selon Israël
Les 26 pays se sont dits « très préoccupés » par l’éventualité d’une offensive à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, a ajouté M. Borrell. La situation à Gaza est catastrophique et pourrait être « pire encore » si Israël maintient sa volonté de mener cette offensive, a-t-il déclaré.
Ces 26 Etats demandent à Israël de ne pas lancer d’action militaire à Rafah, a affirmé de son côté la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib sur X.
Les combats ont continué lundi dans la bande de Gaza où Israël a annoncé avoir l’intention de poursuivre son offensive contre le Hamas pendant le Ramadan si les otages ne sont pas libérés d’ici là, y compris dans la région de Rafah, dans le sud, où sont réfugiés près d’un million et demi de civils palestiniens.
Interrogé sur le refus de la Hongrie de s’associer à la demande des 26 autres Etats, M. Borrell s’est refusé à tout commentaire, soulignant toutefois que si l’UE entend « jouer un rôle » dans la région, elle ne pourra le faire que si elle est « unie ».
Les Européens sont très divisés sur le conflit entre Israël et le Hamas. Certains pays, dont la Hongrie, mettent en avant le droit d’Israël à se défendre, tandis que d’autres, comme l’Espagne ou l’Irlande, réclament un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin aux violences. Rapporte Times Of Israel