L'ONU veut stopper les ventes d'armes à Israël face au risque de génocide à Gaza
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU examinera vendredi une résolution appelant à un embargo sur les armes à destination d'Israël, invoquant "le risque plausible d'un génocide à Gaza".
Le texte condamne l'utilisation par Israël d'armes explosives à large portée dans des zones densément peuplées de la bande de Gaza et demande à Israël de "respecter sa responsabilité légale de prévenir un génocide".
Si la résolution est adoptée, ce sera la première prise de position de l'organe des droits de l'homme des Nations unies dans le conflit en cours à Gaza.
Le projet de résolution a été présenté par le Pakistan, au nom de 55 des 56 pays membres de l'ONU de l'Organisation de coopération islamique (OCI), l'Albanie étant l'exception.
Il est également soutenu par la Bolivie, Cuba et l'Autorité palestinienne. La séance de vendredi marquera la clôture de la session en cours du Conseil des droits de l'homme.
Le document de huit pages demande à Israël de mettre fin à l'occupation des territoires palestiniens, de lever immédiatement son "blocus illégal" de la bande de Gaza, ainsi que toute forme de "punition collective".
Il appelle à un arrêt des transferts d'armes, de munitions et d'autres équipements militaires et souligne les effets des armes explosives sur les hôpitaux, les écoles, les abris et l'accès à l'eau et à l'électricité à Gaza, dénonçant l'utilisation de privations sur les civils comme méthode de guerre.
Le texte appelle à un cessez-le-feu immédiat et condamne les actions d'Israël assimilables à un nettoyage ethnique, enjoignant à tous les pays concernés d'empêcher le déplacement forcé des Palestiniens à l'intérieur de la bande de Gaza.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d'Israël, entraînant la mort d'au moins 1 160 personnes, principalement des civils, selon les données officielles et un décompte de l'AFP.
Selon Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours retenues en otage, dont 34 sont décédées à Gaza.
En représailles, Israël s'est engagé à détruire le Hamas et a lancé une campagne de bombardements aériens intensifs sur la bande de Gaza, suivie d'une offensive terrestre.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 32 916 personnes, principalement des civils, ont été tuées lors des opérations israéliennes.