Gaza : Plus de 330 morts dans des frappes israéliennes, escalade majeure du conflit

Nouvelle escalade à Gaza : plus de 330 morts dans des frappes israéliennes, les plus violentes depuis la trêve. Le Hamas accuse Netanyahu de torpiller les négociations, tandis que l’ONU est appelée à intervenir d’urgence.
Le ministère de la Santé de la bande de Gaza a annoncé mardi matin qu'au moins 330 personnes, majoritairement des enfants et des femmes, ont été tuées lors des frappes israéliennes lancées dans la nuit, les plus violentes depuis le début de la trêve le 19 janvier.
Ces frappes ont été décidées par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense, Israël Katz, en réponse au refus répété du Hamas de libérer les otages et à son rejet des propositions des médiateurs, notamment de l'envoyé présidentiel américain Steve Witkoff. Le gouvernement israélien a déclaré qu'Israël agirait désormais contre le Hamas avec une force militaire accrue.
Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a accusé M. Netanyahu de torpiller la trêve et de vouloir sacrifier les otages. L'organisation islamiste a déclaré que la décision de Netanyahu de reprendre la guerre est une décision de sacrifier les prisonniers et une condamnation à mort à leur encontre.
Des images diffusées par l'AFP montrent plusieurs personnes blessées transportées en urgence sur des brancards à l'hôpital Nasser de Khan Younès. Selon un responsable israélien sous couvert d'anonymat, ces frappes préventives ont visé des commandants militaires de grade intermédiaire, des membres de la direction du Hamas ainsi que des infrastructures terroristes, dans le but d'empêcher le Hamas de reconstituer ses forces et de se réarmer.
Le Hamas a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir en urgence et à adopter une résolution pour contraindre Israël à cesser l'agression et à retirer ses troupes de toute la bande de Gaza. Une réunion du Conseil est prévue mardi à 10h00 (14h00 GMT) à New York.
Cette escalade intervient alors que les négociations sur la libération des otages et la prolongation de la trêve sont au point mort. Depuis l'attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit actuel, le bilan humain n'a cessé de s'alourdir, avec des milliers de victimes des deux côtés.