GP du Japon : après sa frayeur avec le camion, Gasly s'exprime
C’est l’une des images fortes d’un Grand Prix du Japon qui n’en manque pas, outre le sacre lunaire de Max Verstappen, on retiendra aussi la grosse frayeur de Pierre Gasly et sa grosse colère dans le stand d’AlphaTauri.
La course vient alors d’être interrompue à cause de la pluie. Si le pilote français est furieux c’est parce qu’en sortant des stands après avoir fait retirer un morceau de panneau qui était tombé à l’avant de sa monoplace, il s’est retrouvé sur la piste à côté d’une dépanneuse alors que la course n’était pas encore neutralisée.
Une situation extrêmement dangereuse qui lui a rappelé l’accident qui a coûté la vie à son ami Jules Bianchi, sept ans plus tôt, sur ce même circuit de Suzuka.
"On en a parlé des millions de fois..."
"Je trouve que c’est irrespectueux envers Jules, sa famille et tous ceux qui font la course, a commenté Pierre Gasly dans une colère froide au micro de Canal+.
Honnêtement, je suis juste heureux d’être en vie et qu’il ne se soit rien passé. C’est exactement l’endroit où Carlos (Sainz, après le départ, ndlr) a perdu la voiture. Il n’y avait aucune indication. On en a parlé des millions de fois. Je ne vois pas pourquoi on n’a pas attendu une minute que les voitures rentrent aux stands pour mettre le tracteur sur la piste."
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"Une pénalité ? Le plus important est que je sois ici en un seul morceau"
Et le futur pilote Alpine de poursuivre : "Bien sûr que j’ai eu énormément peur. Si j’avais perdu la voiture en aqua planning, je ne serais pas ici en train de répondre à vos questions. Je suis juste content de pouvoir parler à ma famille ce soir et de pouvoir rentrer sain et sauf car ça aurait pu être bien plus dramatique que ça."
Presque un comble, c’est lui qui a été sanctionné d’une pénalité de vingt secondes pour avoir roulé trop vite sous procédure de drapeau rouge.
"Apparemment c’est moi qui suis en tort, riait-il un peu jaune avant de connaître sa sanction. Je leur ai expliqué la situation (aux commissaires de course). J’ai respecté tout ce qu’il fallait. Ils ont sorti le drapeau rouge 50m avant que je passe le tracteur. A ce moment-là, si je saute sur les freins, il y a encore plus de chances que je décède aujourd’hui. C’est malheureux de voir les choses comme ça.
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Le plus important est que je sois ici en un seul morceau. Pour moi il y a des choses plus importantes. J’ai déjà perdu un ami. Tous mes proches seront contents de voir que je suis encore là aujourd'hui et qu'on a évité quelque chose de grave", selon RmcSport.