Tensions gréco-turques : Paris réagit
La France est "préoccupée" par les tensions persistantes entre la Grèce et la Turquie, rivaux historiques et alliés au sein de l'OTAN, a déclaré mardi sa ministre des Affaires étrangères lors d'une visite à Athènes.
"La région n'a pas besoin de tensions, elle a besoin d'apaisement", a déclaré Catherine Colonna à la presse après des entretiens avec son homologue grec Nikos Dendias.
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Lors de sa visite à Ankara lundi, Mme Colonna a déclaré avoir exhorté son homologue turc Mevlut Cavusoglu à éviter "toute escalade, verbale ou autre".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé ce week-end Athènes d'"occuper" des îles de la mer Egée qui sont grecques mais sur lesquelles des soldats grecs ne peuvent être stationnés en vertu de traités signés après la Première Guerre mondiale.
Le dirigeant turc a lors d'un meeting samedi menacé la Grèce de payer un "prix élevé", estimant qu'elle violait l'espace aérien turc et "harcelait" les avions turcs en mer Egée.
"Votre occupation des îles (de la mer Egée proches de la Turquie, ndlr) ne nous lie en rien. Le moment venu, nous ferons le nécessaire. Nous pouvons fait tomber la nuit subitement", a-t-il lancé.
Mardi, M. Dendias a déclaré que les déclarations des responsables turcs étaient de plus en plus "scandaleuses et inacceptables" et a averti que l'armée grecque "était en mesure de défendre notre patrie".
Les deux voisins, membres de l'OTAN, se disputent depuis des années les frontières maritimes et les droits d'exploration pétrolière et gazière dans les parties contestées de la mer Egée et en Méditerranée orientale.
L'Union européenne a exprimé lundi sa "grave préoccupation" à propos des "remarques hostiles" du président Erdogan à l'encontre d'Athène