La grève de Ryanair en Espagne a eu peu d'impact sur le trafic
Le personnel de cabine de Ryanair a conclu une nouvelle période de son mouvement de grève initié au début de l'été avec une dizaine de vols annulés en quatre jours, un impact faible en raison des représailles de la compagnie selon les syndicats.
Le début de la grève, entre le 25 juin et le 2 juillet (les 25, 26, 30, 1er et 2) avait vu 215 vols annulés, selon les chiffres fournis par les syndicats.
Aucun vol n'avait été annulé jeudi et depuis lundi seules une dizaine d'annulations ont été enregistrées, bien qu'il y ait eu des retards sur 300 vols. Si pour les syndicats, ces perturbations sont du fait de leur mouvement social, la compagnie les attribue à d'autres facteurs.
«Tous les retards et les annulations recensés par la compagnie ne sont pas dus à la grève, mais sont dus à des problèmes avec les contrôleurs dans toute l'Europe», a déclaré Elena Cabrera, porte-parole de Ryanair, dans une vidéo diffusée sur Twitter, où elle qualifie le suivi de la grève de «très faible».
La grève est très largement suivie, a réfuté Lidia Arasanz, secrétaire générale de l'Union syndicale ouvrière (USO), un des syndicats à l'appel du mouvement, à en croire selon elle «les 22 licenciements» et les «plus de 200 salariés sous le coup d'une procédure disciplinaire». La syndicaliste a expliqué qu'il y aurait des suites judiciaires à ces licenciements car ils nient le droit de grève, taxant Ryanair d'«esclavagisme professionnel». USO accuse également la compagnie de faire venir des équipages de l'étranger pour assurer ses vols.
En pleine saison touristique, cette grève chez Ryanair s'ajoute à celles des pilotes d'Easyjet, autre compagnie à bas coût, qui va reprendre ce week-end, ainsi qu'à un mouvement social du personnel de cabine d'Iberia Express - filiale à bas coût de la compagnie espagnole Iberia - sera en grève du 28 août au 6 septembre.
Les employés en Espagne de l'entreprise irlandaise avaient commencé leur cycle de grèves en juin et juillet, et comptent le poursuivre jusqu'au 7 janvier 2023, à raison de quatre jours par semaine (du lundi au jeudi).
Les grévistes réclament notamment une amélioration de leurs conditions de travail et la signature d'une convention collective. Selon les syndicats, Ryanair est la seule compagnie internationale à ne pas disposer de convention collective en Espagne, selon Le Figaro.