Grippe aviaire H10N3 : faut-il s’inquiéter du premier cas chez l’homme ?
Fièvre, virus, animaux… L’association de ces quelques mots suffit à en faire frissonner plus d’un.
Alors quand, mardi, la Chine a rapporté un premier cas humain de H10N3 sur son sol, plus d’un an après l’arrivée du Covid-19, certains ont pu prendre peur. Cette « grippe aviaire » extrêmement rare n’a pourtant rien d’inquiétante, assurent les spécialistes.
Derrière le nom barbare H10N3 se cache une souche inconnue au bataillon. Découverte chez un patient de 41 ans originaire de la ville de Zhenjiang (est), elle n’avait jamais été rapportée ailleurs dans le monde jusqu’à présent, a déclaré le gouvernement chinois.
« Parmi le groupe des H10, à ma connaissance on n’avait pas vu de cas zoonotiques, c’est-à-dire de transmission de l’animal à l’homme », confirme Jean-Luc Guérin, professeur à l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), spécialisé en aviculture et pathologie aviaire. Pour autant, aucune raison de s’inquiéter selon le spécialiste. « Ce n’est pas un virus qui est dans les radars, ça ne m’émeut pas », assure-t-il.