Grippe aviaire: la détresse des éleveurs vendéens face au "désastre"
"Aucune équipe d'euthanasie n'était disponible, trop de sollicitations", explique cet éleveur installé aux Essarts-en-Bocage, au centre de la Vendée, cheveux gris en bataille et cernes sous les yeux.
Pour éviter de voir ses bêtes "mourir à petit feu", l'agriculteur s'est résigné, sur consigne du vétérinaire, à "couper la ventilation" afin de les tuer, plus vite, par asphyxie.
"On a ramassé les poulets le lendemain, avec les voisins. On les a enterrés sur un champ, à côté, dans un trou qu'on a scellé à la chaux", raconte-il à l'AFP.
Un hydrogéologue était venu au préalable valider l'emplacement de la fosse.
"Après ça, je me suis allongé dans le noir, abasourdi par ce que j'avais fait", poursuit Christian Drouin.
Son plus proche voisin aussi a perdu tous ses poulets. "Il est venu me voir, il a pleuré. J'ai peur pour lui."
473 foyers de grippe aviaire ont été recensés dans le département, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture publiés vendredi, rapporte France 24.