Guerre en Ukraine : des soldats de Kiev brandissent des drapeaux nazis près de Kherson
Un drapeau affichant de fortes similitudes avec l'iconographie nazie a été brandi par plusieurs soldats ukrainiens dans le sillage de la libération de Kherson.
Plusieurs photos d'unités ukrainiennes déployées dans la région de Kherson montrent un char arborant un drapeau comportant des symboles utilisés par l'Allemagne nazie, selon l'AFP.
On peut apercevoir deux symboles : un aigle stylisé et associé au Reich, ainsi que le soleil noir, symbole ésotérique nazi repris par les néonazis et présent sur l'emblème du régiment ukrainien Azov, accusé de néonazisme, de 2014 à 2015.
Une analyse confirmée par un historien spécialiste de l'Allemagne nazie qui a déclaré : "Malgré les plis du drapeau, on reconnaît le soleil noir (employé par la SS à Wevelsburg et repris par des néonazis). Quant à l'aigle, il s'agit d'une imitation du Reichsadler, en effet, mais maladroite et, de surcroît, sur fond noir, alors que ce c'est jamais le cas sous le IIIe Reich".
Une présence documentée dans les deux camps
Les accusations portées par la Russie envers l'Ukraine décrivent souvent le pays comme un état nazi, appuyé par l'Occident.
Ces allégations sont fondées sur l'existence de plusieurs unités arborant des symboles ultranationalistes et nazis, dont le régiment Azov.
La proportion de ces unités au sein de l'armée ukrainienne est cependant floue.
Le Monde rapportait au début du conflit que, selon plusieurs spécialistes, le chiffre de combattants du régiment Azov, dont une minorité se revendiquait du néonazisme, comprenait entre 2 et 5 000 membres, au sein d'une armée ukrainienne bien plus large.
On compte également des unités néonazies dans l'armée russe tel que le groupe Rusich, implanté depuis plusieurs mois en Ukraine comme l'a révélé Der Spiegel.
"Les néonazis ukrainiens arborent par ailleurs régulièrement des symboles issus du IIIe Reich : il s'agit d'une "mythologie de l'alliance entre l'Ukraine libre et indépendante, victime du stalinisme – et ô combien – avec les nazis (alors que les nazis n'avaient que mépris colonial pour l'Ukraine et les Ukrainiens)", synthétise l'historien. Selon LaDepeche.