Guerre en Ukraine : l'envolée du cours du blé inquiète le monde
Le cours du blé continue de grimper à des niveaux affolants, s'affichant à 393 euros la tonne sur Euronext vendredi, concernant l'échéance de mars.
À titre de comparaison, la tonne s'élevait à 284 euros au mois de novembre. Avec la guerre entre la Russie et l'Ukraine, «tout le monde s'attendait à une flambée des prix du gaz , je n'aurais jamais imaginé que les céréales atteindraient un tel niveau», indique l'économiste Philippe Chalmin, spécialisé dans les matières premières.
À cause des tensions, presque aucun bateau ne navigue sur la mer Noire, bloquant ainsi les exportations de blé. Problème, la Russie et l'Ukraine représentent 30% des exports mondiaux, avec respectivement 75 millions et 33 millions de tonnes de blé produites chaque année. La Russie est le premier exportateur mondial, et l'Ukraine le quatrième, avec 75% de sa production destinée à l'étranger.
Face à la menace d'une pénurie de blé, le ministre de l'Agriculture hongrois a annoncé ce vendredi stopper les exportations. Pour cette saison, le pays a déjà vendu environ 127.000 tonnes de blé tendre à l'étranger. Même constat pour la Moldavie, qui a interrompu temporairement ses exportations de blé, de maïs et de sucre depuis le début du mois. Du côté de la Bulgarie, les autorités ont précisé en début de semaine que «l'État disposait des leviers et des mécanismes pour se préparer à une éventuelle crise alimentaire, tout en respectant les principes du marché», selon Le Figaro.