Guerre en Ukraine : La panique se propage à nouveau à Kyiv après des bombardements russes massifs
Plusieurs bombardements russes visant des infrastructures des chemins de fer ont frappé les quartiers de Darnytsky et Dniprovsky, qui constituent la partie orientale de la capitale ukrainienne, ce dimanche 5 juin 2022 au matin.
Moscou affirme également avoir détruit des blindés livrés par des pays d’Europe de l’Est lors de ces frappes. C’est une première depuis avril sur Kiev.
Des « explosions » ont secoué Kiev en Ukraine ce dimanche 5 juin 2022 au matin, a affirmé son maire Vitali Klitschko dans un message sur Telegram.
« Plusieurs explosions dans les quartiers de Darnytsky et Dniprovsky de la ville. Les services sont en train d’éteindre » le feu, a écrit l’édile de la capitale ukrainienne.
Selon des journalistes de l’AFP sur place, l’armée a installé un corridor de sécurité autour d’une cible interdite d’accès, une infrastructure ferroviaire. Un immeuble rose de dix étages a toutes ses vitres brisées, les pompiers intervenus y ont arrêté leurs opérations vers 9 h locale (8 h en France), le feu a été éteint.
Il n’y aurait pas de victimes
Selon les premières informations, les explosions n’ont « pas fait de victimes ». Un blessé a été hospitalisé, selon le maire de Kiev.
« Les frappes ont visé les infrastructures d’Ukrzaliznytsia », société des chemins de fer ukrainienne, a pour sa part écrit sur Telegram Serguiï Lechtchenko, membre du conseil de surveillance d’Ukrzaliznytsia et conseiller de la présidence ukrainienne.
Selon les forces aériennes ukrainiennes, plusieurs missiles de croisière ont été tirés à l’aube en direction de Kiev par des avions russes TU-95 basés dans la mer Caspienne dont un a été détruit.
Des blindés livrés par les pays de l’Est détruits
Moscou a de son côté affirmé avoir détruit des blindés livrés par des pays d’Europe de l’Est lors de ces frappes.
« Des missiles de haute précision et de longue portée tirés par les forces aérospatiales russes sur la banlieue de Kiev ont détruit des chars T-72 fournis par des pays d’Europe de l’Est et d’autres blindés qui se trouvaient dans des hangars d’une entreprise de réparation de wagons » ferroviaires, a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Une centrale nucléaire frôlée
La société ukrainienne Energoatom qui gère les centrales nucléaires du pays a pour sa part déclaré qu’un missile avait volé à un « niveau extrêmement bas au-dessus de la centrale Pivdenno-Ukraïnska », dans la région de Mykolaïv (sud), en dénonçant « un acte de terrorisme nucléaire ».
« Ce missile a probablement été tiré en direction de Kiev », selon la même source.
« L’agresseur continue de lancer des missiles et de mener des frappes aériennes sur les infrastructures militaires et civiles de notre pays, en particulier à Kiev », a écrit l’état-major de l’armée ukrainienne sur sa page Facebook.
La capitale, autour de laquelle l’étau russe s’est desserré fin mars début avril, avait été notamment frappée le 28 avril, le jour de la visite du secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, « cinq missiles » s’étaient alors abattus sur Kiev.
Mais un calme relatif était revenu ces dernières semaines sur la ville de Kiev, les Russes ayant renoncé à leur assaut sur la capitale pour se concentrer sur l’est de l’Ukraine.
Des alertes aux raids aériens ont résonné dans de nombreuses autres villes du pays dans la nuit de samedi à dimanche.