Guerre en Ukraine : la Russie fait «tout comme il faut», affirme Poutine
Le président Poutine, qui se trouve toujours au Kazakhstan dans le cadre du sommet des anciennes républiques soviétiques, a estimé ce vendredi que la Russie fait « tout comme il faut » dans ce conflit engagé contre l'Ukraine.
Et ce, après huit mois de guerre, et une situation pour le moins délicate pour les troupes russes, qui essuient de nombreux revers sur le front Est.
Vladimir Poutine s’est par ailleurs dit « ouvert » aux négociations avec Kiev et aux médiations de pays tels que la Turquie ou les Émirats arabes unis, critiquant Kiev pour son refus d’entamer des pourparlers avec lui.
« Ce n’est pas agréable ce qui se passe maintenant, mais (si la Russie n’avait pas attaqué l’Ukraine le 24 février), on aurait été dans la même situation un peu plus tard, juste les conditions auraient été plus mauvaises pour nous », développe-t-il.
Pas de volonté « de détruire l’Ukraine »
Cette semaine, la Russie u lancé une vague de représailles aux quatre coins de l’Ukraine, une décision prise selon le Kremlin par la volonté de riposter à la destruction partielle du pont de Crimée le 8 octobre dernier, imputée à Kiev.
La Russie avait mené lundi des bombardements massifs des villes ukrainiennes ayant endommagé tant des infrastructures électriques que des zones résidentielles ou encore un terrain de jeu à Kiev, indique Le Parisien.
À ce stade, Vladimir Poutine assure ne pas avoir l’intention de réitérer ce type d’attaque. « Dans l’immédiat, il n’y a pas la nécessité de frappes massives. Actuellement, il y a d’autres objectifs. Pour l’instant. Après on verra », poursuit-il, assurant qu’il n’a pas pour but « de détruire l’Ukraine ».
Vladimir Poutine a également dit vendredi ne pas prévoir une nouvelle vague de mobilisation des Russes dans l’armée, tout en reconnaissant que l’actuelle avait connu des ratés.
Des pourparlers avec Biden « pas nécessaires »
Selon lui, 222 000 hommes sur les 300 000 prévus ont été recrutés, dont 16 000 se trouvent d’ores et déjà dans des « unités impliquées dans des combats ».
« Rien d’autre n’est prévu. Aucune proposition n’a été reçue du ministère de la Défense et je n’en vois pas la nécessité dans un avenir prévisible », a déclaré Vladimir Poutine, ajoutant prévoir la fin de la mobilisation « dans deux semaines environ ».
« La ligne de front est longue de 1100 km, il est donc quasiment impossible de la tenir exclusivement par des troupes formées de militaires sous contrat », a justifié le président russe, alors que l’annonce de la mobilisation a poussé des dizaines de milliers de Russes à fuir le pays.