Guerre en Ukraine : la Russie nie avoir bloqué le passage des cargos
Les ministres de quarante pays vont tenter vendredi de trouver, lors d’une conférence réunie à Berlin, des « solutions » concrètes à la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine.
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Intitulée « S’unir pour la sécurité alimentaire mondiale », cette conférence, à laquelle participe notamment le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, se tient avant le sommet des dirigeants du G7, organisé en Bavière à partir de dimanche.
L’invasion russe de l’Ukraine, avec notamment le blocus imposé aux ports de la mer Noire, fait grimper en flèche les prix des denrées alimentaires et contribue à la flambée mondiale de l’inflation.
La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, a dénoncé l’action de la Russie. Moscou utilise la faim « délibérément comme une arme de guerre » et prend « le monde entier en otage », a-t-elle déclaré, alertant sur un véritable « tsunami » de la faim risquant de s’abattre sur certains pays, selon le Monde.
La Russie nie, pour sa part, avoir bloqué le passage des cargos et accuse les sanctions occidentales de contribuer à la crise alimentaire.
Sur Twitter, Dmitri Medvedev, l’ex-premier ministre et désormais vice-président du Conseil de sécurité russe, s’en prend à Annalena Baerbock : « la ministre allemande des affaires étrangères (…) a accusé la Russie “d’utiliser la faim comme une arme”. Etonnamment, cela vient d’officiels dont le pays a assiégé Leningrad pendant neuf cents jours, faisant mourir de faim environ 700 000 personnes ».
Dimanche, lors du Forum économique de Saint-Petersbourg, Margarita Simonyan, la rédactrice en chef de la chaîne pro-Kremlin RT, semblait miser sur la famine pour que les Occidentaux changent d’attitude face à Moscou : « La famine va commencer, et ils lèveront les sanctions », avait-elle assené.