Guerre en Ukraine : les entreprises françaises présentes en Russie sous le feu d’appels au boycott
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a exhorté les firmes tricolores à cesser d’opérer en Russie.
La décision de Renault de suspendre ses opérations à Moscou pourrait ébranler Auchan et Leroy-Merlin.
« Renault, Auchan, Leroy-Merlin doivent cesser d’être les sponsors de la machine de guerre de la Russie, arrêter de financer le meurtre d’enfants et de femmes, les viols. » Devant le Parlement français, en visioconférence depuis Kiev, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté, mercredi, les entreprises françaises présentes en Russie à « quitter » le pays.
« Tout le monde doit se rappeler que les valeurs valent plus que les bénéfices », a-t-il ajouté. Dans la soirée, le groupe Renault, dont l’Etat est actionnaire, annonçait suspendre ses opérations et étudier ses options pour sa filiale AvtoVAZ.
Leroy-Merlin, lui, persistait dans ses intentions d’y maintenir ses opérations. Et pourtant, de toutes parts, les enseignes détenues par l’Association familiale Mulliez reçoivent l’injonction de tirer le rideau en Russie.
A commencer par l’enseigne de bricolage, qui y réalise 5 milliards d’euros de ventes. Lundi 21 mars, déjà, le député ukrainien Oleksiy Goncharenko, sur son compte Twitter, avait fustigé Leroy-Merlin, dont « les impôts payés en Russie financent des missiles ».
Avec des images chocs à l’appui : celles des ruines de l’un des plus grands magasins Leroy-Merlin, détruit lors du bombardement du centre commercial Retroville, dans le nord-ouest de Kiev, par l’armée russe, dimanche 20 mars.
Sur la Toile encore, des salariés ukrainiens de l’enseigne ont lancé une pétition pour obtenir la fermeture de tous ses magasins russes. Leroy-Merlin est aussi la cible d’appels au boycott sur le Net, selon Le Monde.