Guerre en Ukraine : Les usines russes de Renault passent aux mains de Moscou
La sortie de Renault du marché russe se conforte.
Acculé par les sanctions occidentales contre la Russie, le constructeur automobile, leader dans le pays avec la marque Lada, a confirmé ce lundi qu’il vendait ses actifs à l’Etat russe.
C’est la première nationalisation d’ampleur depuis l’offensive russe en Ukraine.
Le groupe français a toutefois précisé qu’il gardait l’option de racheter pendant six ans ses parts dans Avtovaz, fabricant des Lada. « Des accords ont été signés pour un transfert des actifs russes du groupe Renault à la Fédération de Russie et au gouvernement de Moscou », a indiqué le ministère russe de l’Industrie et du Commerce dans un communiqué.
Le « rouble symbolique »
Renault a confirmé de son côté la cession de sa participation de près de 68 % dans Avtovaz, principal constructeur automobile en Russie. Mais le groupe français a précisé qu’il garderait l’option de racheter ses parts pendant six ans.
Aucun détail financier n’a été fourni lundi, mais le ministre russe de l’Industrie et du Commerce, Denis Manturov, avait déclaré en avril que Renault prévoyait de vendre ses actifs russes pour « un rouble symbolique ».
« Revenir dans le pays à l’avenir »
« Aujourd’hui, nous avons pris une décision difficile mais nécessaire ; et nous faisons un choix responsable envers nos 45.000 salariés en Russie, tout en préservant la performance du groupe et notre aptitude à revenir dans le pays à l’avenir, dans un contexte différent », a déclaré le directeur général de Renault, Luca de Meo, cité dans un communiqué du groupe.
Le conseil d’administration de Renault « a approuvé à l’unanimité la signature des accords pour céder 100 % des parts de Renault Group dans Renault Russie à la ville de Moscou et sa participation de 67,69 % dans Avtovaz à NAMI (l’Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs) », selon ce communiqué, où Renault ne donne aucun montant.