Guerre en Ukraine: Passe d’armes entre Zelensky et Lavrov au Conseil de sécurité sur le droit de veto russe
Volodymyr Zelensky et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se sont livré ce mercredi à une passe d’armes à distance devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se sont livré ce mercredi à une passe d’armes à distance devant le Conseil de sécurité de l’ONU, à propos du droit de veto de Moscou qui « bloque » selon Kiev tout règlement du conflit en Ukraine.
« Il est impossible d’arrêter cette guerre car tous les efforts font face au veto de l’agresseur ou de ceux qui soutiennent l’agresseur », a martelé Volodymyr Zelensky lors d’un discours exceptionnel, en personne, devant le Conseil de sécurité, en présence de l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia.
Le chef d’État ukrainien, vêtu de son inséparable tenue couleur vert kaki, a appelé les Nations unies à retirer à la Russie son droit de veto au Conseil de sécurité, lié à son siège de membre permanent hérité de l’URSS victorieuse de la Seconde Guerre mondiale. Volodymyr Zelensky a parlé d’une réforme majeure aujourd’hui nécessaire car « le droit de veto aux mains de l’agresseur bloque l’ONU ».1
« Un outil absolument légitime »
Une fois le président ukrainien parti de la salle du Conseil, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est entré dans le cénacle, où venait de s’exprimer son homologue américain Antony Blinken.
Sergueï Lavrov, qui fut longtemps ambassadeur de la Russie aux Nations unies, a répondu au président ukrainien que le droit de veto était un instrument juridique « légitime » dévolu aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France), selon Huffpost.
« Le recours au veto est un outil absolument légitime stipulé dans la Charte des Nations unies avec l’objectif d’empêcher que des décisions conduisent à l’éclatement » de l’ONU, a défendu le ministre russe.
Un vœu pieux
Il s’est livré pendant une vingtaine de minutes à une violente diatribe contre l’Ukraine qu’il a accusée une nouvelle fois d’avoir édicté des lois « racistes » contre les Russes et d’être aux mains de « néo-nazis ».
Toute réforme du Conseil de sécurité, notamment concernant les droits des membres permanents, est un vœu pieux.