Guerre en Ukraine : Quatre morts dans une attaque russe en Ukraine
Quatre personnes ont été tuées dans une attaque de drones russe dans la région de Kiev, alors que le président chinois Xi Jinping a quitté la Russie mercredi à l'issue d'un sommet avec son homologue Vladimir Poutine.
L'attaque est survenue dans la nuit de mardi à mercredi et a touché un lycée professionnel dans la région de Kiev, selon les autorités ukrainiennes.
"Plus de vingt drones meurtriers iraniens" lancés contre l'Ukraine, "ainsi que des missiles, de nombreux bombardements. Tout cela c'est juste la dernière nuit de terreur russe", a dénoncé sur Twitter le président ukrainien Volodymyr Zelensky, condamnant des "frappes criminelles".
Au total, la Russie a lancé 21 drones contre l'Ukraine dans une attaque qui a commencé peu avant minuit, a indiqué l'armée de l'air ukrainienne, précisant en avoir abattu 16. La Russie a attaqué l'Ukraine avec des drones de combat de fabrication iranienne Shahed-136/131 depuis la région russe de Briansk, située au nord de l'Ukraine, selon la même source.
La frappe a touché un lycée professionnel à Rjychtchiv, ville située à environ 80 kilomètres au sud de Kiev, a précisé le service d'Etat des situations d'urgence (DSNS), qui a publié des images d'immeubles fortement endommagés.
Le DSNS avait d'abord fourni un bilan de trois morts et deux blessés. Quelques heures plus tard, le chef de la police de la région de Kiev, Andriï Nebytov, a indiqué sur Telegram que le corps d'une quatrième victime, un homme de 40 ans, avait été découvert sur place.
Parmi les morts figure le chauffeur d'une ambulance arrivée sur place après l'attaque, a précisé dans un communiqué sur Facebook le parquet, faisant état de son côté de sept blessés dont un enfant de 11 ans.
Trois personnes pourraient toujours se trouver sous les débris, selon le parquet.
L'attaque a "partiellement détruit" deux étages de deux résidences de lycéens et un bâtiment où ils faisaient leurs études, selon le DSNS. L'incendie qui s'est déclaré sur le site, touchant plus de 300 mètres carrés, a été éteint peu avant 07H00 (05H00 GMT).
Zelensky sur le front
La présidence ukrainienne a annoncé à la mi-journée que Volodymyr Zelensky s'était rendu mercredi sur la ligne de front dans la zone de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine. "Honoré d'y être aujourd'hui et de décorer nos héros", a déclaré M. Zelensky sur Telegram.
Sur le front diplomatique, le président chinois Xi Jinping a quitté Moscou mercredi matin, à l'issue d'un voyage de deux jours visant à renforcer les liens entre la Chine et la Russie de M. Poutine.
L'avion de M. Xi a quitté l'aéroport moscovite de Vnoukovo après avoir été salué par une garde d'honneur qui a joué les hymnes nationaux russe et chinois, a indiqué l'agence de presse RIA Novosti.
Au cours de cette visite, Vladimir Poutine et Xi Jinping ont loué mardi l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux, le président russe appuyant prudemment le plan chinois pour régler le conflit en Ukraine, tout en accusant Kiev de le rejeter.
Le sommet visait avant tout à démontrer la solidité des relations entre la Russie et la Chine, dans un contexte de vives tensions entre ces pays et les Occidentaux.
Dans une déclaration commune aux accents de guerre froide, les deux dirigeants ont ainsi vivement attaqué l'Occident, accusant les Etats-Unis de "saper" la sécurité internationale pour conserver leur "avantage militaire", et exprimé leur "préoccupation" face à la présence croissante de l'Otan en Asie.
Face aux commentaires critiques de pays occidentaux quant au sommet entre MM. Poutine et Xi en pleine guerre en Ukraine, le Kremlin a dit mercredi ne pas être surpris. "En ce qui concerne la réaction des pays de l'Occident collectif, le fait que leur réaction sur tous les sujets était de nature inamicale et hostile n'est une nouvelle pour personne", a jugé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le déplacement à Moscou de M. Xi a constitué un soutien important au chef de l'Etat russe, visé depuis la semaine dernière par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), selon le point.