Guerre en Ukraine : une attaque de grande envergure repoussée par Moscou
La Russie affirme avoir repoussé une « offensive de grande envergure » ukrainienne dans le Donbass.
Kiev, qui annonce depuis des mois préparer une contre-offensive majeure, ne confirme dans l'immédiat avoir mené cette opération.
« Le matin du 4 juin, l'ennemi a lancé une offensive de grande envergure dans cinq secteurs du front dans la direction du sud de la région de Donestk », indique le ministère russe de la Défense dans un communiqué, sans préciser le lieu exact de la bataille.
« L'ennemi n'a pas atteint son but, il n'a pas réussi », ajoute-t-il, accompagnant son annonce d'une vidéo montrant ce qui est présenté comme des blindés ukrainiens filmés depuis les airs en train d'être détruits par les forces russes.
Six bataillons mécanisés
Toujours d'après le ministère, le chef d'état-major de l'armée russe, le général Valéri Guérassimov, « se trouvait pendant cette période à l'un des postes de commandement avancés dans cette direction ».
Ce général, nommé en janvier « commandant du groupement combiné de troupes » déployées en Ukraine, est régulièrement la cible de critiques ou d'insultes de la part du patron du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine.
Ce dernier l'accuse d'être responsable, avec le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, pour les « dizaines de milliers » de combattants russes tués ou blessés en Ukraine en les privant notamment de munitions. Toujours d'après le ministère russe, l'armée ukrainienne a mené l'offensive au moyen de six bataillons mécanisés et de deux bataillons de chars.
Silence à Kiev
Les autorités ukrainiennes n'ont pas fait mention de ces événements dans l'immédiat. Kiev affirme depuis des mois préparer une grande contre-offensive contre les forces russes.
Dans une vidéo publiée dimanche, l'armée ukrainienne appelle les soldats à garder le silence, et a déclaré qu'il n'y aurait pas d'annonce sur le début de cette offensive tant attendue.
Outre l'attaque ukrainienne dans le Donbass annoncée par Moscou, des combats ont eu lieu dimanche dans la région russe de Belgorod, frontalière avec l'Ukraine, entre l'armée russe et des combattants russes pro-ukrainiens, selon le gouverneur régional.
« Un groupe de sabotage est arrivé, il y a des combats à Novaïa Tavoljanka », un village frontalier, a indiqué sur Telegram le gouverneur de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
« J'espère qu'ils seront tous détruits. » Il a ajouté que les agresseurs, qu'il a qualifiés de combattants russes engagés aux côtés de Kiev, avaient fait des prisonniers et proposé un échange. Selon l'AFP.