Russie: des militaires biélorusses initiés à la manipulation d'armes nucléaires
Des militaires bélarusses ont commencé à être formés en Russie à l'utilisation d'armes nucléaires "tactiques", selon Moscou et Minsk.
Pour rappel, le Kremlin a récemment annoncé l'envoi de ce type d'armements au Bélarus.
"Un système de missile opérationnel tactique Iskander-M a été livré aux forces armées bélarusses. Il permet d'utiliser des missiles ordinaires mais également nucléaires", a indiqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
"Depuis le 3 avril, des personnels bélarusses sont formés à son utilisation (...) dans un centre d'entraînement russe", a-t-il ajouté, lors d'une réunion.
"Le personnel de ces unités va étudier en détail les questions relatives au contenu et à l'utilisation de munitions nucléaires tactiques", a indiqué pour sa part dans un communiqué le ministère bélarusse de la Défense.
"Les militaires bélarusses vont suivre un cycle de formation complet dans un centre d'entraînement des forces armées russes", a indiqué le ministère, sans préciser combien de temps doit durer cette formation.
Le 25 mars, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou allait déployer des armes nucléaires "tactiques" au Bélarus, son allié dans le conflit en Ukraine, suscitant l'inquiétude à Kiev et en Occident.
Selon M. Poutine, dix avions ont déjà été équipés au Bélarus pour l'utilisation de telles armes nucléaires tactiques et un entrepôt spécial sera terminé d'ici au 1er juillet.
Les armements nucléaires dits "tactiques" peuvent provoquer d'immenses dégâts, mais leur rayon de destruction est plus limité que celui d'armes nucléaires "stratégiques".
La semaine dernière, le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, s'est dit prêt toutefois à accueillir des armes nucléaires "stratégiques" russes sur son territoire, en plus d'armes "tactiques".
Des responsables russes ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l'arme nucléaire en Ukraine en cas d'escalade significative du conflit. Selon l'AFP.