Guerre en Ukraine : en Russie, un blackout médiatique sur la contre-attaque ukrainienne
L'armée ukrainienne a lancé sa contre-offensive. L'Ukraine a annoncé, ce lundi 12 septembre, avoir repris "plus de 20 localités" dans la région de Kharkiv.
À la télévision et dans les médias pro-Kremlin, on ne conteste pas qu'une contre-offensive ukrainienne est en cours. Mais elle est contenue par l'armée russe, affirment tous les journaux, qui parlent d'opération de regroupement pour évoquer le retrait des troupes dans la région de Karkhiv. De son côté, l'armée ukrainienne a annoncé, lundi 12 septembre, avoir repris "plus de vingt localités" de cette zone en 24 heures. L'Ukraine revendique avoir repris environ 3 000 km² de son territoire depuis le début de sa contre-offensive début septembre. Des zones que l'armée russe affirme bombarder, ce lundi, notamment dans les régions de Koupiansk et d'Izioum. Selon FranceInfo.
Les médias russes, eux, insistent sur les pertes ukrainiennes. D'après l'État major russe, l'armée ukrainienne aurait perdu 4 000 soldats entre le 6 et le 10 septembre. Au sommet du pouvoir, aucun commentaire. Le week-end des 10 et 11 septembre, Vladimir Poutine a participé aux célébrations du 875e anniversaire de la fondation de Moscou dans un ambiance festive - presque surréaliste sur fond de feu d'artifice samedi soir.
Des dissidents convoqués par la police
Quelques voix s'élèvent malgré tout sur les chaînes de la messagerie cryptée Telegram où certains ultranationalistes fustigent l'incompétence de l'armée et parlent de trahison.
À l'autre bout du spectre politique, deux groupes d'élus locaux de Moscou et Saint-Petersbourg ont publié des lettres demandant la destitution du président russe et dénonçant les conséquences de la guerre en Ukraine pour la population russe. Ils ont été convoqués par la police et risquent d'être poursuivis.