Guerre en Ukraine : selon Kiev, 400 drones iraniens utilisés par Moscou, Téhéran réagit
Téhéran a fourni « un nombre limité de drones » à la Russie avant le début du conflit qui l’oppose à l’Ukraine, affirme le Chef de la diplomatie iranienne.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdoulahian, a nié, toutefois, avoir livré des missiles à Moscou.
C’est une annonce qui ne devrait pas améliorer les relations entre l’Iran et l’Occident. Téhéran a révélé ce samedi 5 novembre avoir fourni « un nombre limité de drones » à la Russie, plusieurs mois avant l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, le 24 février 2022.
C’est la première fois que le ministère iranien des Affaires étrangères fait état de la livraison de drones à la Russie.
Ces dernières semaines, les relations diplomatiques entre Kiev et Téhéran se sont dégradées, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et ses alliés occidentaux accusant la Russie d’utiliser des drones de fabrication iranienne pour mener des attaques en Ukraine. Téhéran a d’abord nié à plusieurs reprises ces affirmations.
Mais le chef de la diplomatie iranienne, le ministre Hossein Amir-Abdollahian, se dit désormais prêt à examiner toute preuve d’un recours aux drones iraniens dans le conflit ukrainien.
400 drones iraniens utilisés par Moscou, selon Kiev
« Lors d’une conversation téléphonique avec le ministre ukrainien des affaires étrangères la semaine dernière, nous sommes convenus que s’il y avait une preuve (de l’utilisation de drones iraniens par Moscou), il nous la fournirait », a précisé le ministre iranien des Affaires étrangères.
« Si la partie ukrainienne tient sa promesse (de tenir des discussions avec l’Iran), nous pourrons examiner cette question dans les jours à venir et nous prendrons en compte leurs preuves », a-t-il ajouté.
Hossein Amir-Abdollahian a toutefois de nouveau démenti les accusations selon lesquelles son pays aurait fourni des missiles à la Russie, jugeant ces accusations « complètement fausses ».
Kiev a affirmé qu’environ 400 drones iraniens avaient déjà été utilisés contre la population ukrainienne et que Moscou en avait commandé environ 2000.
En réponse, l’UE et le Royaume-Uni ont annoncé de nouvelles sanctions contre l’Iran, visant trois généraux et une entreprise d’armements « responsables de fournir à la Russie des drones kamikazes » pour bombarder l’Ukraine", selon l'AFP.