Russie : le sort de Poutine devra se décider cet été au plus tard
Le chef mercenaire Evgueni Prigojine a annoncé ce matin qu’il ne retirerait pas ses troupes qui tentent sans succès de conquérir la ville de Bakhmout, en Ukraine.
Le Kremlin lui a promis les munitions qu’il réclamait, sans quoi, il menaçait de leur donner l’ordre de décrocher.
Quelque 20 000 de ses hommes, essentiellement recrutés dans les prisons russes, ont été tués dans cette bataille qui dure depuis des mois.
Dans une vidéo particulièrement violente, insultante et répugnante, il accusait le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef d’état-major, Valéri Guerassimov, d’être responsables des pertes du groupe Wagner.
Il lançait ses vociférations et ses imprécations alors qu’il se déplaçait au milieu d’un amoncèlement de cadavres ensanglantés de ses combattants: «Choïgou! Guerassimov! Où sont mes putains d’obus?!»
C’est quand même extraordinaire qu’un groupe de mercenaires soit le fer de lance de l’armée de Poutine en Ukraine. Le Pentagone estime ses pertes à quelque 200 000 tués et blessés depuis le début du conflit, l’année dernière. Elle est exsangue, c’est le cas de le dire.
Que ni Poutine ni ses chefs militaires ne se soient encore débarrassés de Prigojine en dit long sur l’état de délabrement de ce qui fut déjà l’une des armées les plus puissantes de la planète.
Ça va se jouer cet été
Le sort de Poutine risque de se décider d’ici la fin de l’été. Ça va dépendre de la capacité de l’armée russe à repousser la grande offensive que le président ukrainien Zelensky s’apprête à déclencher pour la chasser de son territoire. Une débandade militaire catastrophique pourrait entraîner des troubles importants en Russie, menaçant le régime.
Poutine, en dernier recours, envisagerait-il l’usage d’armes nucléaires tactiques, comme il a déjà menacé de le faire? Mais, pris de vertige, il pourrait lui aussi tomber d’une fenêtre. Selon Le Journal du Québec.