«Des répercussions économiques évidentes de la guerre en Urkaine toucheront toute l'Europe», révèle la présidente du CFRP
Les questions économiques et énergétiques et ses impacts sur le continent européen sont devenues les plus importantes au niveau mondial notamment depuis la guerre entre la Russie et Ukraine s’est éclatée.
À cet égard, le Centre français de recherche et d'analyse des politiques internationales à Paris (CFRP) a révélé ses attentes concernant les répercussions économiques de la guerre russo-ukrainienne.
Dbichi Akila, docteur en philosophie politique Université Paris 8, et présidente du CFRP, a expliqué que les répercussions économiques évidentes de la guerre incluront toute l'Europe, ainsi que l'Ukraine et la Russie.
Dans son entretien accordée au site arabophone Al-Ain News, Dbichi a souligné que les sanctions économiques actuelles et futures possibles de l'Europe et des États-Unis pousseront Moscou à réagir, et cela pourrait même réduire les exportations de gaz naturel vers l'Union européenne.
Selon le Dr Akila, la Russie fournit à l'Europe près d'un quart de ses besoins énergétiques totaux.
Et si la Russie couperait le gaz ?
La présidence du CFRP a ajouté que si la Russie réduisait ses exportations de gaz - bien que ce soit un scénario peu probable - le budget des Russes en serait affecté, car l'énergie occupe une grande partie des revenus du pays.
"Le scénario n'est pas référencé en raison du besoin d'argent de la Russie pour les coûts de la guerre en Ukraine", a-t-elle précisé.
Implications pour les marchés de l'énergie
"La Russie coupe le gaz ou non, les prix du gaz et du carburant augmenteront, "et c'est une chose normale dans les tensions et les guerres", annoncé le Dr Akila à Al-Ain News .
"En cas de guerre, les pays cherchent à préserver le stock général de pétrole et de gaz, et c'est une priorité absolue, donc les prix augmentent", a-t-elle expliqué.
Les alternatives européennes sont "dures"
Dbichi a aussi indiqué qu'il est possible pour la Russie d'exiger une augmentation du prix du carburant, et dans ce cas il est difficile pour l'Europe de refuser.
"Les besoins en gaz de l'Europe ne peuvent être compensés ni à l'heure actuelle ni dans un avenir proche par aucun pays... C'est un domaine dans lequel la Russie excelle dans le monde entier, sans compter que l'infrastructure pour modifier les tendances des importations en provenance d'autres parties est encore indisponible", a-t-elle expliqué.
"L’Europe n'est pas qualifiée pour recevoir du gaz d'un autre endroit que la Russie, d'autant plus que les États-Unis sont relativement éloignés et que le Moyen-Orient manque des infrastructures nécessaires pour transporter du gaz vers l'Europe", a ajouté le Dr Akila.