Guerre en Ukraine : Les États-Unis pensent que la Russie ne veut pas du processus de paix
les Etats-Unis doutent de la volonté russe de négocier.
Alors que les Etats-Unis auraient demandé à l'Ukraine de rester ouverte à des discussions de paix avec la Russie, le porte-parole du département d'Etat américain a estimé, lundi, que les actions de Moscou ne montraient pas une volonté de négocier.
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"Si la Russie veut négocier, pourquoi alors s'est-elle retirée, même temporairement, de l'accord sur les exportations de céréales de la mer Noire ?". Voici l'une des questions posées par le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, lors d'un point presse organisé lundi 7 novembre. Il estime que si la Russie voulait sérieusement la paix, elle cesserait de frapper sans relâche l'Ukraine et de tuer des civils. "Le Kremlin continue d'intensifier cette guerre, plutôt que d'offrir une sorte de signal réel indiquant qu'il est prêt ou ouvert aux négociations.", a-t-il ajouté.
L'Ukraine accepterait de négocier avec "le successeur de Poutine"
Alors que les Etats-Unis doutent de la volonté de la Russie de trouver un accord de paix, le conseiller du président ukrainien, Mykhailo Podoliak, a écrit sur Twitter que Kiev se trouvait dans "une position de négociation ouverte", mais que devant l'entêtement de Vladimir Poutine à poursuivre les hostilités, seule une discussion "avec le prochain dirigeant de la Russie" serait efficace. Un raisonnement en forme d'appel à une révolte de la population russe.
La Russie nie la perte de centaines de soldats à l'Est
Le ministère de la défense russe a démenti, ce lundi, les témoignages de blogueurs russes selon lesquels une unité d'infanterie de marine russe aurait perdu des centaines d'hommes dans une offensive infructueuse dans l'est de l'Ukraine. Moscou a réagi, précisant que "grâce aux actions compétentes des commandants d'unité, les pertes de combattants pendant cette période ne dépassent pas 1 % du personnel de combat et 7 % des blessés, dont une partie importante a déjà repris le service". Quant à l'offensive, elle aurait avancé de 5 kilomètres "dans les positions défensives ukrainiennes". Ce démenti semble montrer que la publication de témoignages concernant des pertes importantes au sein de l'armée russe est un sujet sensible.
Par ailleurs, Vladimir Poutine a déclaré que 80 000 personnes mobilisées depuis septembre se trouvaient désormais "dans la zone de l'opération militaire spéciale". Parmi eux, 50 000 sont incorporés à des unités de combats. Le reste des mobilisés, environ 240 000 personnes, "ne prend pas encore part aux combats", a ajouté le président russe. N'étant pas prêts, ces hommes poursuivent leur entraînement dans les camps militaires. Rapporte L'Express.