Guerre en Ukraine : Le directeur de la centrale de Zaporijjia accusé d’être un « traître »
Le nouveau directeur ukrainien de la centrale de Zaporijjia , nommé par la Russie qui s’est approprié le site, est accusé d’être un « traître » par l’Ukraine.
L’opérateur nucléaire ukrainien Energoatom lui reproche d’avoir accepté de collaborer avec Moscou.
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L’opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a accusé jeudi 1er décembre le nouveau directeur ukrainien de la centrale de Zaporijjia , nommé la veille par la Russie qui s’est approprié le site, d’être un « traître » pour avoir accepté de collaborer avec Moscou.
Mercredi 30 novembre, Iouriï Tchernitchouk, un ingénieur ukrainien qui travaillait déjà dans la centrale, avait annoncé dans un communiqué « accepter » la proposition russe de diriger ce site nucléaire.
« Passé du côté de l’ennemi »
« Iouriï Tchernitchouk, ingénieur en chef adjoint de la centrale, qui a exercé ses fonctions pendant la guerre, a trahi l’Ukraine et est passé du côté de l’ennemi », a déploré jeudi le chef d’Energoatom Petro Kotine dans un communiqué, sa première réaction sur le sujet.
« Au lieu de tout mettre en œuvre pour libérer la centrale au plus vite, il a décidé d’aider les occupants russes à légaliser leur appropriation criminelle et incite désormais d’autres employés à le faire », a-t-il encore regretté.
Energoatom a assuré avoir
« renvoyé » Louriï Tchernitchouk de ses fonctions, bien que cette décision n’ait pas d’impact dans les faits, le site étant sous contrôle des forces russes. Pour Petro Kotine, « il répondra tôt ou tard de tous devant la loi et devant les gens ».
La centrale au cœur du conflit entre l’Ukraine et la Russie
Depuis plusieurs mois, Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bombardements sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, faisant craindre la survenue d’un accident d’ampleur.
Petro Kotine a de nouveau dénoncé « les pressions », « les intimidations » et « le chantage » exercés, selon lui, sur les employés ukrainiens par l’armée russe présente sur le site.
« Tenez bon sans vendre votre âme au diable, sans signer de misérables « contrats » avec la Russie », a-t-il demandé au personnel de la centrale.
La veille, un porte-parole de l’agence russe Rosenergoatom, qui gère de facto le site depuis le début de son occupation, avait affirmé que « toute l’équipe de direction, y compris le chef mécanicien, ses adjoints et tous les postes-clés » avaient signé de gré de nouveaux contrats.
« C’est un mensonge cynique », a réagi jeudi Petro Kotine.
Nous rapporte Ouest France .