Guerre en Ukraine : le président de la Cedeao en exercice se pose en médiateur
L'Afrique « porte la paix et veut rapprocher ces deux pays frères », l'Ukraine et la Russie, a assuré ce mercredi 26 octobre le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco E
Premier président africain à se rendre à Kiev depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février, le chef d'État de la Guinée-Bissau a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au lendemain d'une visite en Russie où il s'est également entretenu avec le président Vladimir Poutine.
L'Afrique à la recherche de la paix
Il est le deuxième chef d'État africain à être reçu par ce dernier, après le Sénégalais Macky Sall, à la tête de l'Union africaine, qui s'était rendu à Sotchi, le 3 juin dernier, pour demander la fin du blocus des ports ukrainiens, à l'origine de la hausse des prix alimentaires. « Ce n'est pas juste des engrais, des fertilisants ou des céréales dont l'Afrique a besoin. L'Afrique aussi porte la paix et veut rapprocher ces deux pays frères, que l'on puisse vraiment trouver un chemin pour la paix entre la Russie et l'Ukraine », a dit le président lors d'un point-presse avec Volodymyr Zelensky.
« J'étais hier avec Poutine, et si lui [le président Zelensky, NDLR] et le président Poutine pensent que la Guinée-Bissau et l'Afrique peuvent porter la solution pour la paix, nous sommes les premiers militants pour ça », a-t-il répété. « Frère… », a-t-il dit en se tournant vers son homologue ukrainien, « j'ai dit aussi à Poutine, frère, parce qu'un jour ils vont se retrouver, c'est pour cela que nous sommes venus porter un message de paix entre nos deux frères. Et on peut faire le pont pour les retrouvailles », a-t-il plaidé.
Volodymyr Zelensky s'est montré plus sceptique sur l'idée d'un dialogue avec Vladimir Poutine. « En ce qui concerne les signaux de la Russie, que M. le président de la Guinée-Bissau a transmis, la Russie veut établir le dialogue.
Mais pour établir le dialogue entre les États, il est nécessaire que l'un d'entre eux ne frappe pas l'infrastructure de l'autre », a estimé de son côté le président ukrainien,selon le point.