Guinée : Violents affrontements lors d’un match de football
Dimanche 1er décembre, des affrontements violents entre supporters à N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, ont causé des pertes humaines estimées à des “dizaines de morts”, selon des sources médicales.
Le chaos aurait éclaté suite à une décision arbitrale contestée, provoquant l’envahissement du terrain par des spectateurs en colère. Un médecin de l’hôpital régional a décrit une scène tragique, évoquant des corps alignés et une morgue débordée.
Des violences qui s’étendent
En réaction aux événements survenus sur le terrain, des supporters furieux ont attaqué et incendié le commissariat local, aggravant la situation. Un témoin, sous couvert d’anonymat, a rapporté que tout avait commencé avec la contestation de l’arbitre, ce qui a déclenché des violences incontrôlables.
Réaction officielle et appel au calme
Le Premier ministre Bah Oury s’est exprimé sur X (anciennement Twitter), déplorant les violences et appelant au calme. Il a assuré que le gouvernement suit de près la situation et publiera un communiqué officiel une fois toutes les informations recueillies. Il a également insisté sur la nécessité de ne pas entraver le travail des services hospitaliers mobilisés pour les blessés.
Un tournoi sous fond de tensions politiques
Le match faisait partie d’un tournoi dédié au chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir après un coup d’État en 2021. Ces tournois, de plus en plus fréquents, sont perçus comme des événements de soutien à une potentielle candidature de Doumbouya aux prochaines élections présidentielles, bien que la charte de transition interdise aux membres de la junte de se présenter.
Contexte politique tendu
Depuis son accession au pouvoir, la junte a interdit les manifestations et muselé les médias critiques. Les opposants politiques ont été arrêtés, poursuivis ou contraints à l’exil, tandis que le retour à l’ordre constitutionnel est repoussé à 2025, selon les dernières annonces officielles.