Impôt “mondial” sur les sociétés : pourquoi Amazon pourrait s'en tirer à bon compte
C’est le chiffre que tout le monde met en avant depuis l’accord qualifié d’historique pour une nouvelle taxe mondiale sur les sociétés, trouvé, samedi 5 juin, par les pays du G7.
Le taux d’imposition minimum de 15 % doit permettre de mettre “fin à la course au moins-disant fiscal pour les entreprises”, s’est notamment réjoui Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor.
Si ce taux a été salué comme un formidable bond en avant dans la lutte contre les paradis fiscaux par une large partie des commentateurs, plusieurs spécialistes de la lutte contre la fraude fiscale l’ont pourtant qualifié d’insuffisant. Il est, en effet, à peine supérieur à l’impôt sur les sociétés pratiqué en Irlande (13 %), pays notoirement accommodant pour les géants de la tech sur le plan fiscal, et largement inférieur au taux de 21 % proposé par le président américain Joe Biden, à l’origine du mouvement pour une taxation globale des multinationales.