Pourquoi l’Inde pourrait changer de nom dans les prochaines semaines ?
Alors que l’Inde s’apprête recevoir, à New Delhi, les membres du G20, les 9 et 10 septembre prochains, des cartons d’invitations ont été envoyés aux leaders mondiaux.
Sur ces invitations, Droupadi Murmu a été présentée comme « Présidente de Bharat », et non « Présidente de l’Inde ». Une décision réfléchie de la part du Gouvernement du Premier ministre Narendra Modi, qui tente de mettre fin aux différents symboles de la colonisation britannique et de son passé moghol, en introduisant des mots et des noms en sanskrit.
Si le nom d’Inde est le plus souvent utilisé, il serait, selon une partie de la classe politique indienne, surtout à droite, « un symbole de l’esclavage » britannique. En effet, le Royaume-Uni a gouverné le pays durant près de 200 ans, jusqu’à l'indépendance de l'Inde en 1947. Shashi Tharoor, un responsable du parti du Congrès (opposition), demande néanmoins de « continuer à utiliser les deux mots plutôt que de renoncer à notre prétention à un nom chargé d’histoire, un nom reconnu dans le monde entier ».
Un changement officiel dès septembre ?
S’il est accusé de poursuivre un programme nationaliste, visant à former un État ethniquement hindou, ce n’est pas la première fois que le parti Bharatiya Janata (BJP), celui de Narendra Modi, intègre des noms en sanskrit à l'échelle nationale. Ainsi, en 2015, la Aurangzeb Road de New Delhi, du nom d’un roi moghol, a été transformée en Dr APJ Abdul Kalam Road, selon lejdd.
Selon plusieurs médias indiens, cités par Al-Jazeera, « le Gouvernement pourrait présenter une résolution [pour changer de nom] lors d’une session parlementaire extraordinaire ce mois-ci ».
Le gouvernement pourrait présenter une résolution à cet effet lors d'une session parlementaire extraordinaire ce mois-ci.