Inde : New Delhi paralysée par une pollution atmosphérique extrême
New Delhi, la capitale indienne, fait face à une crise sanitaire majeure causée par une pollution atmosphérique intense, poussant les autorités à prendre des mesures drastiques.
Les écoles primaires et les chantiers sont fermés alors qu’un épais nuage de smog recouvre la ville, rendant l’air irrespirable pour ses 30 millions d’habitants. Chaque mois de novembre, ce phénomène récurrent, alimenté par le froid et les brûlis agricoles, atteint des niveaux dangereux pour la santé publique.
Un air mortellement pollué
Le 13 novembre, les concentrations de microparticules cancérigènes ont dépassé de 50 fois les limites quotidiennes fixées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ce smog, mélange de brouillard et d’émissions polluantes, contribue à des taux de mortalité alarmants : la pollution de l’air est responsable de 11,5 % des décès à New Delhi, soit environ 12 000 morts par an. Une étude récente publiée dans The Lancet attribue également 1,67 million de décès en Inde en 2019 à la mauvaise qualité de l’air.
Des mesures d’urgence face à la crise
En réponse, le gouvernement local a activé un plan d’action de « niveau 3 ». Parmi les mesures prises :
• Fermeture des écoles et interdiction des chantiers.
• Suspension des véhicules diesel les plus polluants.
• Encouragement à éteindre les moteurs aux feux rouges.
Ces actions interviennent après que la Cour suprême a inscrit le droit à un air pur parmi les droits humains fondamentaux, exigeant une réponse immédiate de la part des autorités.
Des solutions encore limitées
Par le passé, des initiatives comme les tours de filtrage d’air ou l’utilisation de drones pour pulvériser de l’eau ont été expérimentées, mais sans résultats significatifs. La situation actuelle met en lumière les dangers des émissions de gaz polluants et souligne les défis environnementaux auxquels l’Inde est confrontée, en écho aux discussions mondiales sur le climat lors de la COP29.