Vidéo..Inondations en Libye, il y aurait 10 000 disparus après la tempête Daniel et la rupture de barrages
Des quartiers entiers ont été emportés à Derna, ville portuaire où la tempête a provoqué la rupture de deux barrages, dimanche.
La Croix-Rouge a évoqué ce mardi le chiffre de 10 000 disparus, et le gouvernement de l’est de la Libye fait savoir que le bilan final pourrait atteindre les 10 000 morts.
Le nombre de morts à la suite des inondations en Libye est “énorme” et celui des disparus “proche de 10 000”, a déclaré ce 12 septembre Tamer Ramadan, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, lors d’un point de presse de l’ONU.
De son côté, “le ministre de la Santé de l’autorité qui contrôle l’est de la Libye a indiqué que plus de 3 000 décès étaient confirmés”, rapporte The Guardian. “Le nombre de disparus se compte en milliers et on s’attend à ce que le bilan atteigne 10 000 morts”, a déclaré à la télévision Othman Abdeljalil, repris par le journal britannique.
La tempête Daniel a frappé l’est de la Libye dimanche après-midi, en particulier la côte nord-est. La Turquie, la Bulgarie et la Grèce ont aussi été touchées mais moins durement, explique le site panarabe Middle East Eye.
À Derna, “un quart de la ville a disparu”
Ce mardi, “l’étendue des dégâts à Derna, la ville portuaire où deux barrages ont cédé ce week-end, devenait plus visible”, relate The Guardian. “Des quartiers entiers ont été emportés […]. Plus de 700 corps sont entassés dans le cimetière dans l’attente d’être identifiés, et les autorités sanitaires locales indiquent que 5 000 personnes sont portées disparues.” Selon courrierinternational.
“Je reviens de Derna. La situation est désastreuse. Il y a des corps partout – dans la mer, dans les vallées, sous les bâtiments”, a déclaré à l’agence Reuters Hichem Chkiouat, ministre de l’Aviation civile du gouvernement de Tobrouk, non reconnu par la communauté internationale, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.
The Guardian rappelle que la fragilité des deux barrages et l’urgence de les renforcer avaient été pointées du doigt par des ingénieurs. Mais dans un pays déchiré entre deux autorités rivales, “l’investissement dans les routes et les services publics s’est amenuisé et la construction privée n’a fait l’objet que d’un contrôle minimal”, note le quotidien de Londres.
La compagnie pétrolière nationale libyenne a décrété “l’état d’alerte maximale” et l’activité a été drastiquement réduite sur les sites de production d’or noir de l’est de la Libye, note Libya Observer.