Irak: Le parlement tend à élire un nouveau président
Le Parlement irakien se réunit jeudi 13 octobre pour tenter d'élire un nouveau président de la République et ainsi ouvrir la voie à la formation d'un gouvernement.
L'incertitude la plus totale plane encore sur cette séance parlementaire prévue à 11 h (8 h GMT) dans la Zone verte, quartier de Bagdad bouclé par les forces de sécurité et abritant ambassades et institutions gouvernementales.
Car depuis les législatives du 10 octobre 2021, les barons de la politique n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur un nouveau président, ni à désigner un Premier ministre. Dans un Irak multiconfessionnel et multiethnique, la polarisation n'a fait que s'aggraver.
En filigrane transparaissent les luttes d'influences entre les deux grands pôles chiites dominant le pouvoir : d'un côté les factions pro-Iran du Cadre de coordination, de l'autre l'imprévisible et tempétueux chef religieux Moqtada al-Sadr.
Mais la présidence de la République, fonction hautement honorifique traditionnellement réservée à un Kurde, cristallise les tensions entre les deux grands partis historiques de l'importante minorité kurde.
Le poste revient généralement à l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), tandis que le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) garde la haute main sur les affaires du Kurdistan autonome. Mais désormais le PDK exige la présidence à Bagdad.
À trois reprises cette année, le Parlement a tenté sans succès d'organiser l'élection du président, ne parvenant pas à atteindre le quorum des deux-tiers requis pour le vote (220 députés sur 329), rapporte France 24.