Iran : mise en service de nouvelles centrifugeuses en pleines discussions sur le nucléaire
Téhéran a mis en service ou commencé à tester samedi plusieurs centaines de nouvelles centrifugeuses interdites aux termes de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.
Au cours d'une cérémonie en visioconférence retransmise en direct par la télévision d'Etat, le président Hassan Rohani a lancé la production d'une ligne de 164 centrifugeuses dites IR-6 installées au sein du complexe nucléaire de Natanz (centre de l'Iran) et devant servir à augmenter le stock d'uranium enrichi produit par son pays.
Il a dans le même temps lancé l'alimentation en gaz d'uranium de deux autres cascades à Natanz, une de 30 IR-5 et une autre de 30 IR-6, en vue de les tester.
Le président a également donné le coup d'envoi de tests visant à vérifier la "stabilité mécanique" de la toute dernière génération de centrifugeuses iraniennes: l'IR-9.
Toutes ces machines permettent d'enrichir de l'uranium plus vite et en quantité plus abondante que les centrifugeuses "de première génération" IR-1, les seules que l'accord de Vienne autorise l'Iran à utiliser à des fins de production.
En matière de recherche et développement, l'accord de Vienne autorise à ce stade l'Iran à ne tester qu'un nombre très limité d'IR-5 et d'IR-4. Ces nouveaux tests vont donc à l'encontre des engagements pris par Téhéran.
Selon les ingénieurs de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne (OIEA), les IR-6 et IR-9 sont respectivement 10 et 50 fois plus puissantes que les IR-1.