Israël intensifie ses frappes sur Gaza, mais un espoir d'aide humanitaire se profile
Israël a de nouveau mené des attaques sur Gaza mardi dans sa guerre contre le Hamas, tandis que le Qatar a annoncé un accord pour fournir de l'aide humanitaire et des médicaments aux civils pris en otage dans le territoire palestinien.
La bande de Gaza est plongée dans une situation humanitaire que l'ONU qualifie de catastrophique. L'organisme de surveillance d'Internet, NetBloks, a signalé mardi "la plus longue perturbation des télécommunications jamais enregistrée depuis le début du conflit", avec la majorité des habitants incapables de contacter le monde extérieur depuis le 12 janvier.
L'armée israélienne a bombardé mardi le sud et le nord du territoire, au lendemain de l'annonce d'Israël selon laquelle la "phase intensive" des combats prendrait bientôt fin, 102 jours après le début de la guerre. Des roquettes ont été tirées mardi matin de Gaza vers le sud d'Israël, sans faire de blessés selon les autorités israéliennes.
"Aucun signe de vie", murmure Ismael Chaaban, un habitant de Gaza qui est retourné dans son quartier Karama, constatant que la plupart des bâtiments étaient réduits en ruines.
Aucune issue à la guerre ne semble se profiler et les craintes d'un embrasement régional grandissent. L'Iran et les mouvements qu'il soutient intensifient leurs attaques en solidarité avec la bande de Gaza, où le Hamas, mouvement islamiste palestinien, est au pouvoir depuis 2007.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, causant la mort d'environ 1 140 personnes du côté israélien, principalement des civils tués le jour même, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.
Environ 250 personnes ont été prises en otages et emmenées à Gaza lors de l'attaque du 7 octobre, dont une centaine a été libérée lors d'une trêve fin novembre. Selon les autorités israéliennes, 132 personnes sont encore portées disparues, dont 27 seraient décédées.
La Maison-Blanche a déclaré mardi être "optimiste" quant à la conclusion possible d'un nouvel accord de libération des otages.
En représailles à l'attaque du Hamas, Israël a promis de l'anéantir. Dans la bande de Gaza, 24 285 personnes ont été tuées lors des bombardements et des opérations militaires israéliennes, principalement des femmes, des enfants et des adolescents, soit 1% de la population, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas publié mardi, qui recense également 61 154 blessés.
L'armée israélienne a annoncé la mort de deux soldats, portant à 190 le nombre de militaires tués depuis leur entrée dans la bande de Gaza le 27 octobre.