Israël coupe l'accès à l'aide humanitaire à Gaza après le déploiement de chars à Rafah
Le Hamas déclare avoir informé l'Égypte et le Qatar, médiateurs avec les États-Unis, de son "approbation de leur proposition pour un accord de cessez-le-feu".
Israël a décidé d'envoyer une délégation au Caire tout en poursuivant ses opérations à Rafah, dans le but d'exercer une pression militaire sur le Hamas pour avancer vers la libération des otages et d'autres objectifs de guerre, selon les services du Premier ministre.
Le Qatar a également annoncé l'envoi d'une délégation au Caire mardi pour relancer les négociations indirectes. Selon Khalil al-Hayya, numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, la proposition comprend trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, et prévoit un retrait complet d'Israël du territoire, le retour des déplacés et un échange d'otages retenus à Gaza ainsi que de prisonniers palestiniens détenus par Israël, en vue d'un "cessez-le-feu permanent".
Israël s'est opposé jusqu'à présent à un cessez-le-feu tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, n'a pas été vaincu. Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne, exige quant à lui un cessez-le-feu définitif et un retrait israélien de la bande de Gaza comme préalable à tout accord.
La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont lancé une attaque dans le sud d'Israël, entraînant la mort de plus de 1 170 personnes, principalement des civils, selon un bilan de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont décédées, selon l'armée.
En représailles, Israël a lancé une opération militaire dans la bande de Gaza qui a causé jusqu'à présent la mort de 34 789 personnes, principalement des civils, dont au moins 54 en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réaffirmé lundi qu'une opération terrestre à Rafah serait "intolérable en raison de ses conséquences humanitaires dévastatrices" et a lancé un "appel très ferme" aux deux camps pour parvenir à un "accord vital".
« Pression sur le Hamas »
Lundi soir, le Hamas a dit avoir informé l'Egypte et le Qatar, les pays médiateurs avec les Etats-Unis, qu'il avait « approuvé leur proposition pour un accord de cessez-le-feu ».
Israël a décidé d'envoyer une délégation au Caire, tout en poursuivant ses opérations à Rafah, « afin d'exercer une pression militaire sur le Hamas dans le but de progresser vers la libération des otages et d'autres objectifs de la guerre », selon les services du Premier ministre.
Le Qatar a lui aussi annoncé l'envoi mardi d'une délégation au Caire pour relancer les négociations indirectes.
Selon le numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, la proposition comprend trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, et inclut un retrait israélien complet du territoire, le retour des déplacés et un échange d'otages retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, dans le but d'un « cessez-le-feu permanent ».
Israël s'est opposé jusqu'à présent à un cessez-le-feu tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, n'aurait pas été vaincu.
Le mouvement islamiste, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, exige de son côté un cessez-le feu définitif et un retrait israélien de la bande de Gaza, en préalable à tout accord.
La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont lancé une attaque dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.
En représailles, Israël a lancé une opération militaire dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.789 morts, principalement des civils, dont au moins 54 en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réaffirmé lundi qu'une opération terrestre sur Rafah « serait intolérable en raison de ses conséquences humanitaires dévastatrices » et lancé un appel « très ferme » aux deux camps pour qu'ils parviennent à un « accord vital ».
« Partir vers l'ouest »
L'armée a annoncé mardi avoir pris « le contrôle opérationnel » de la partie palestinienne du point de passage avec l'Egypte et annoncé que des troupes au sol avaient commencé une « opération ciblée de contreterrorisme » dans l'est de Rafah.
Une unité de blindés « a manoeuvré dans la zone. A l'instant présent, des forces spéciales inspectent le point de passage », a ajouté l'armée.
« Nous avions des indices, parmi lesquels les tirs » de roquettes dimanche, contre le point de passage de Kerem Shalom entre Israël et Gaza qui ont tué quatre soldats israéliens, « mais aussi du renseignement, que la partie gazaouie du point de passage (...) était utilisé par le Hamas à des fins terroristes », a expliqué l'armée.
Mardi, la branche armée du Hamas a annoncé avoir tiré des roquettes « sur un rassemblement de troupes » israéliennes autour de Kerem Shalom, fermé depuis de précédents tirs.
L'armée a affirmé que ces roquettes avaient été tirées depuis Rafah.
La veille, sommés d'évacuer par l'armée israélienne, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, désespérés, pour beaucoup déjà déplacés par la guerre, avaient emballé à la hâte quelques affaires, sans trop savoir où aller.
« Nous sommes terrifiés, ce n'est pas facile d'être déplacé d'un endroit à l'autre », a confié à l'AFP Hanah Saleh, un homme de 40 ans déplacé du nord de la bande de Gaza. « On va partir vers l'ouest de Rafah, mais on ne sait pas exactement où. Et tout le monde se pose la question », a-t-il ajouté.
L'armée a largué des tracts appelant à évacuer vers la zone humanitaire d'al-Mawasi, à une dizaine de kilomètres de Rafah. Mais des habitants et des organisations humanitaires décrivent des secteurs déjà surpeuplés ou détruits par la guerre.