Italie : le pays inquiète de la résurgence de groupes fascistes
Plusieurs arrestations ont eu lieu dans les rangs des militants d'extrême droite ces derniers jours en Italie. À tel point que le pays s'interroge aujourd'hui sur la résurgence de groupuscules ouvertement fascistes.
Une véritable prise d’assaut, samedi dernier du siège de la CGIL, le principal syndicat en Italie, par des manifestants d’extrême droite, en plein de cœur de Rome. Des scènes très violentes qui ont fait le tour du pays. C’est une manifestation contre le passe sanitaire en Italie qui a dégénéré.
Plusieurs arrestations ont eu lieu dans les rangs des militants d’extrême droite et l’Italie s’interroge aujourd’hui sur la résurgence de groupuscules ouvertement fascistes, et un groupe en particulier : Forza Nuova. C’est un petit parti né en 1997 et qui gravite au cœur de la galaxie fasciste italienne. L’un de ses fondateurs, Roberto Fiore est connu depuis la fin des années 70 pour avoir appartenu à des groupes terroristes d’extrême-droite.
Le programme de Forza Nuova est sans ambiguités : interdiction de l’avortement, blocage total de l’immigration, ou encore abrogation des lois anti fascistes. Les militants de Forza Nuova qui sont parfois aussi des ultras de clubs de foot n’hésitent pas à utiliser la violence et se heurtent souvent aux forces de police.
Paolo Berizzi, journaliste du quotidien La Repubblica, est l’un des meilleurs spécialistes des groupuscules fascistes en Italie. Pour lui, les violences de samedi dernier à Rome ne sont pas vraiment une surprise : "pendant des années on m’a dit que je m’occupais d’un sujet qui n’existait plus. On me disait que les fascistes étaient morts il y a 70 ans. En réalité on s’est rendu compte, un samedi d’octobre que les fascistes non seulement existent mais qu’ils ont leurs escadrons" selon rtl.fr