Japon : des milliers de personnes opposées aux funérailles nationales de Shinzo Abe !
Les Japonais appréciaient globalement leur président, mais ils ne sont pas prêts à tout pour lui rendre hommage.
Comme l’explique Le Point, à un mois des funérailles de Shinzo Abe assassiné le 8 juillet - visé par une arme à feu alors qu’il était en meeting dans l’ouest du pays - plusieurs manifestations ont eu lieu dans des villes nippones pour protester contre la future cérémonie décidée par le gouvernement. « Pas d’obsèques pour Abe », pouvait-on y entendre, ou « non à l’utilisation de l’argent du contribuable à cette fin ».
Hormis les plus nationalistes, une grande majorité des Japonais se déclarent dans les sondages contre cette cérémonie nationale indique Le Point. Une pétition a même été lancée par des universitaires et des écrivains qui a déjà recueilli plus de 70 000 signatures, tandis qu’un groupe de citoyens a déposé un recours en justice pour dénoncer l’initiative du gouvernement en place dirigé par Fumio Kishida. Cela sera-t-il suffisant ? Rien n’est moins sûr. D’autant que le gouvernement mise sur un article de loi qui lui permet d’organiser une cérémonie sans passer par le Parlement. Évaluées à deux millions d’euros, ces « funérailles nationales » seraient entièrement à sa charge. Rapporte Le JDD.
« Sinzo Abe a eu la plus importante longévité de huit ans et huit mois comme Premier ministre, il a été assassiné en campagne électorale, le symbole de la démocratie, car il a obtenu des résultats dans une variété de domaines », a tenu à justifier le porte-parole du gouvernement. Avant d’ajouter : « En tant que nation, nous devons répondre aux nombreux hommages venus de l’extérieur. »