Japon : Un puissant séisme de magnitude de 5.9 rappelle du tsunami et de la catastrophe de Fukushima
Treize ans depuis le tsunami et la catastrophe de Fukushima…
Les Japonais se sont rappelés de ces deux catastrophes après un tremblement de terre de magnitude de 5,9 a secoué lundi le centre du Japon et la péninsule de Noto, déjà durement frappée par un séisme le 1er janvier dernier. Ce puissant tremblement de terre d’une magnitude de 5,9 a frappé le centre du Japon lundi matin sans provoquer d’alerte au tsunami, a annoncé l’Agence météorologique japonaise (JMA).
La secousse, qui a été ressentie à 06h31 du matin (23h31 heure suisse, dimanche), a touché la péninsule de Noto, déjà durement frappée par un séisme le 1er janvier dernier, qui avait provoqué la mort de plus de 230 personnes. Selon la chaîne de télévision NHK, les autorités locales ont affirmé qu’aucun dégât n’avait été signalé immédiatement.
La plupart des Japonais se rappellent du vendredi 11 mars 2011 à 14 h 46 quant un séisme massif d’une magnitude de 9,0 sur l’échelle de Richter s’est déclenché au large des côtes du Sanriku, au nord-est du Japon. Les trois préfectures frappées de plein fouet ont été Fukushima, Miyagi et Iwate.
Japon : Un puissant séisme de magnitude de 5.9 frappe le centre du pays
En fait, le shindo (l’échelle japonaise d’intensité sismique pour mesurer la force d’un séisme à un point donné sur la surface de la terre) a été de 7, le degré maximal, dans la ville de Kurihara, dans le nord de la préfecture de Miyagi, et le niveau 6 a été atteint dans huit préfectures, à savoir Iwate, Miyagi, Fukushima, Ibaraki, Tochigi, Gunma, Saitama et Chiba.
Immédiatement après, un tsunami mesurant plus de 9,3 mètres dans la ville de Sôma (préf. Fukushima), 8,6 mètres dans la ville d’Ishinomaki (préf. Miyagi), et 8,5 mètres dans la ville de Miyako (préf. Iwate), a balayé une vaste zone côtière. Environ 470 000 personnes ont été évacuées immédiatement après la catastrophe, et près de 124 000 personnes ont été relogées dans des logements temporaires et autres installations.
Au 20 juin 2011, plus de trois mois après la catastrophe, le bilan officiel était de 15 000 morts, 7 500 disparus et environ 5 440 blessés.
31 000 personnes sont toujours déplacées
Selon l’Agence de la reconstruction, le bilan à la date de novembre 2022 est de 19 759 morts, y compris les décès liés à la catastrophe (c’est à dire suite à la dégradation de l’environnement de vie, qui a causé une détérioration de l’hygiène ainsi que des suicides), et 2 553 disparus.
122 006 habitations ont été complètement détruites et 31 438 personnes sont toujours évacuées. Celles-ci sont réparties dans tout le pays, avec environ 13 800 personnes dans la région du Kantô (Tokyo et ses environs) et 11 000 dans les préfectures du Tôhoku (nord-est). Le nombre de personnes évacuées en dehors de leur préfecture d’origine est de 21 000 pour Fukushima, 1 300 pour Miyagi et 590 pour Iwate.
Revenant sur le dernier séisme de ce lundi, une réplique, de magnitude 4,8, s’est produite 10 minutes après la première secousse, a indiqué la JMA. La chaîne NHK a demandé aux résidents de la région de rester calmes et prudents face aux chutes d’objets alors que beaucoup commençaient leur journée.
Le Japon subit fréquemment des tremblements de terre, et pour tenter de limiter leurs conséquences applique des règles de construction extrêmement strictes. Les habitants sont aussi régulièrement sensibilisés aux mesures d’urgence face aux catastrophes naturelles.
Au Japon, 2227 secousses d’intensité 1 ou supérieure sur l’échelle japonaise shindo (intensité sismique) ont ainsi été ressenties en 2023, selon la JMA. La catastrophe de Fukushima, qui a ravagé plusieurs départements du nord-est du pays en mars 2011, faisant environ 20’000 morts et disparus, est encore dans toutes les mémoires.