JO de Tokyo/Handball : L'Égypte bat l'Allemagne et affrontera la France en demi-finales
L'Égypte a réussi un match royal pour battre l'Allemagne (31-26), ce mardi, en quarts de finale des JO de Tokyo.
Première équipe africaine à rejoindre le dernier carré des Jeux, elle affrontera la France, jeudi (10 heures), en demi-finales.
C'est historique pour l'Égypte et pour l'Afrique entière. Mardi, à Tokyo, les Pharaons ont battu l'Allemagne en quarts de finale des Jeux Olympiques (31-26), devenant la première équipe du continent à jouer une demi-finale olympique.
Les Égyptiens affronteront la France en demi-finales de la compétition, jeudi (10 heures), pour une place en finale.
Une victoire ultra logique des hommes de l'Espagnol Roberto Garcia Parrondo, ancien technicien du Vardar Skopje (Macédoine). Car si, sur le papier, ce quart s'annonçait équilibré, les Égyptiens ont dominé de bout en bout les Allemands, incapables de contourner le bloc défensif adverse. Très vite aux commandes (6-1, 10e), avec un Karim Hendawy étincelant (18 arrêts à 41 % de réussite) et qui priait le ciel à chaque parade, les coéquipiers d'Ali Zein (5 buts) ont toujours compté au moins deux buts d'avance.
« L'Égypte est une équipe qui monte » a indiqué Guillaume Gille, sélectionneur des Bleus.
Étouffés, les Allemands ont beaucoup tenté mais sont tombés sur un mur rouge face à eux. Un constat que n'auront pas manqué de faire les Français, qualifiés depuis le matin après leur victoire aisée sur Bahreïn (42-28) et qui ont regardé ce match intense dans leurs appartements du village olympique. Ils connaissent de toute façon la qualité de leur futur opposant, après avoir peiné en préparation face aux Égyptiens, à Coubertin (victoire 31-30 sur un penalty au buzzer).
« L'Égypte est une équipe qui monte, avec un gros potentiel athlétique, elle sort de très belles rencontres », annonçait le sélectionneur français Guillaume Gille avant le quart. Lors du dernier Mondial, à domicile, elle n'avait cédé qu'aux penalties en quarts de finale face aux Danois (39-38), futurs vainqueurs, ce qui dit tout du danger qui attend les Bleus.
« On ne s'arrête pas là, on a beaucoup de motivation, d'ambition », a ajouté Mohammad Sanad, ailier droit de l'Égypte
« Cela représente beaucoup de fierté, se réjouit Mohammad Sanad, l'ailier droit de l'Égypte et de Nîmes. Cela fait trois ans qu'on prépare ce groupe. Au Championnat du monde, on est sortis en quarts de finale aux penalties contre le Danemark, donc on sait qu'on mérite d'être là, en demi-finales. Et on ne s'arrête pas là, on a beaucoup de motivation, d'ambition pour prouver qu'on est l'une des meilleures équipes au monde aujourd'hui. »
Cela fait vingt ans que l'Egypte n'avait plus atteint le dernier carré d'une compétition planétaire. C'était en 2001 lors du Championnat du monde en France, et déjà contre les Bleus, qui s'étaient imposés 24-21 à Paris-Bercy. La France avait ensuite battu la Suède en finale (28-25 a.p.).
Le capitaine allemand, Uwe Gensheimer, reconnaissait avec élégance la supériorité de la formation nord-africaine. « C'est dur à avaler, disait l'ancien Parisien. Mais quand on ne joue pas à son meilleur niveau dans un quart de finale des JO, c'est dur de passer. Les Egyptiens ont travaillé très intelligemment contre notre défense, avec beaucoup de patience. C'est une superbe équipe, avec beaucoup de jeunes joueurs qui évoluent à un très haut niveau, ils ont un bel avenir devant eux. »