JO 2024 : Thomas Jolly réfute les accusations de blasphème
La commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale a auditionné Thomas Jolly ce mercredi 25 septembre.
Le directeur artistique des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 a été entendu au sujet du bilan artistique de la compétition, rapporte RMC-Sport.
Auditionné ce mercredi à l’Assemblée nationale, Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des Jeux olympiques de Paris 2024, a défendu son bilan artistique face aux critiques.
Il a notamment dénoncé les "interprétations erronées" qui ont entouré certains tableaux de la cérémonie d’ouverture, notamment celui mettant en scène le chanteur Philippe Katerine. Pendant ce tableau, l'artiste était installé, nu et allongé au centre d’une longue table, dans une configuration rappelant pour certains l’iconographie de La Cène.
Accusé d’avoir parodié la scène biblique et ainsi d’avoir blasphémé, cette séquence a été au cœur de vives polémiques. En effet, certains médias et personnalités ont reproché à Thomas Jolly d’avoir tourné en dérision un moment sacré pour les chrétiens.
"Comment est-il possible que l’on puisse croire que je puisse moquer la religion chrétienne catholique quand dans la même cérémonie on peut constater qu’un tableau entier est consacré à Notre-Dame de Paris", a déploré le metteur en scène, en se défendant fermement de toute intention provocatrice.
Les interprétations "soulèvent de la haine"
Alors qu’il ne s’agit que "d’une image arrêtée d’un plan un mouvement", Thomas Jolly a rappelé qu’"aucune autre cérémonie d’ouverture dans l’histoire des Jeux olympiques n’a mis en valeur un bâtiment religieux comme Notre-Dame de Paris".
S'il a salué la réussite globale de l'événement, le directeur artistique a également appelé à une plus grande retenue dans les critiques adressées aux créations artistiques.
Et notamment celles des médias qui peuvent être, selon lui, la source d’une vague de harcèlement. "Le problème des interprétations, c’est que derrière elles soulèvent de la haine", a-t-il indiqué.