JO - Athlétisme : Le parcours inspirant de Farida Abaroge, athlète réfugiée
Originaire d’Éthiopie, Farida Abaroge participe aux Jeux olympiques dans la délégation des réfugiés. Elle a été acclamée par le Stade de France lors de sa série du 1.500 m.
Sortir de l’enfer et être acclamée par 80 000 personnes, c’est l’histoire de Farida Abaroge. Cette athlète, qui concourt pour la délégation des réfugiés [36 sportifs, NDLR], a fui son Éthiopie natale à cause des persécutions. Huit ans après, elle s’est retrouvée à fouler la piste olympique du Stade de France pour y disputer les séries du 1.500 m. Une première expérience inoubliable.
«C'était ma première expérience au Stade de France. C'est incroyable d'avoir couru cette course ici en France, le pays qui m'a sauvé la vie. Le pays où je vis désormais. Je tiens à remercier toutes ces personnes qui ont permis à ce rêve de devenir réalité, a-t-elle déclaré dans une ambiance assourdissante. Il y avait tellement de monde, le bruit était lourd dans mes oreilles, accompagnant chaque mouvement de mes pieds», a rapporté The Guardian.
« Quand je suis arrivée en France, seule, ils m'ont demandé quelle était ma passion dans la vie [...] J'ai répondu le sport »
Arrivée en France sans rien, l’athlète a tenu à remercier l'équipe municipale de Thal-Marmoutier (village d’Alsace), qui l’a prise en charge directement. «Quand je suis arrivée en France, seule, ils m'ont demandé quelle était ma passion dans la vie [...] J'ai répondu le sport. Ils m'ont emmenée dans un magasin pour acheter des baskets et du matériel et j'ai commencé à courir», s’est-elle remémorée avec une grande émotion.
Dernier temps des séries du 1500 en 4:29.27, Farida Abaroge effectuera de nouvelles foulées mercredi lors de la course de repêchage. En cas d’élimination, l’athlète de 30 ans ne retiendra que du positif : «Je suis vraiment fière de ce que j'ai accompli.» Sa première expérience lui aura offert une famille, celle des réfugiés olympiques.