Burkina Faso: John Dramani Mahama clôture sa tournée dans les pays de l'AES à Ouagadougou (Infographie)

Après s’être rendu à Bamako et Niamey, le président du Ghana, John Dramani Mahama, a achevé ce lundi 10 mars sa tournée diplomatique dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) par une visite à Ouagadougou.
Cette mission, entamée samedi au Mali, visait à convaincre le Mali, le Niger et le Burkina Faso de renouer avec la CEDEAO, qu’ils avaient officiellement quittée en janvier dernier.
Dans un geste marquant, juste avant son départ pour Ouagadougou, Mahama a brisé les codes diplomatiques habituels en déclarant publiquement la nécessité pour la CEDEAO de reconnaître l’Alliance des États du Sahel.
Une position qu’il aurait déjà évoquée la veille à Niamey avec le chef de la junte nigérienne, Abdourahamane Tiani.
Un dialogue axé sur la coopération et la sécurité
Selon la présidence burkinabè, cette visite s’inscrivait dans un cadre de « renforcement de la coopération ».
À l’image des discussions menées à Bamako et Niamey, les échanges ont porté sur la lutte contre le terrorisme et le développement des relations économiques et régionales.
À son arrivée à l’aéroport international Thomas Sankara, John Dramani Mahama a été accueilli par le capitaine Ibrahim Traoré, leader de la junte burkinabè. Les deux dirigeants se sont ensuite entretenus au salon officiel avant de poursuivre les discussions au palais présidentiel de Koulouba.
Un choix stratégique pour Mahama
Clôturer sa tournée à Ouagadougou ne relève pas du hasard. Ce choix symbolise l'importance du Burkina Faso dans les négociations avec l'AES. En effet, c’est avec Ibrahim Traoré que ce processus diplomatique a été amorcé. Contrairement aux dirigeants du Mali et du Niger, le capitaine burkinabè avait été le seul à se rendre à Accra, le 7 janvier, pour l’investiture de Mahama.
Toutefois, malgré cette initiative, aucune avancée majeure n’a été constatée après les premières étapes de la tournée.
Reste à voir si cette visite à Ouagadougou permettra de débloquer la situation et d’ouvrir un dialogue constructif entre l’AES et la CEDEAO.